« Depuis plus de 65 ans, nos spécialistes de la santé humaine recueillent des données sur l’accès à la radiothérapie au moyen du Registre des centres de radiothérapie (DIRAC). Ces personnes aident également les pays à se doter de capacités d’utilisation des rayonnements ionisants en vue de résoudre les problèmes sanitaires urgents de manière sûre et efficace, et à renforcer ces capacités », précise May Abdel-Wahab, directrice de la Division de la santé humaine de l’AIEA. « Le vaste soutien que l’AIEA apporte au Malawi témoigne de l’efficacité de l’aide fournie par nos spécialistes grâce à leurs compétences – une assistance qui est à présent dispensée dans le cadre de Rayons d’espoir, l’initiative de l’AIEA destinée à élargir l’accès aux soins contre le cancer à l’échelle mondiale. »
Sur la base des données recueillies, un soutien technique a été apporté dans le cadre du programme de l’AIEA relatif à la santé humaine afin de construire le centre de radiothérapie au Malawi. Ce soutien portait sur toutes les étapes du projet, de la conception des bunkers aux spécifications des équipements, en passant par la passation des marchés et la coordination avec les fournisseurs, et visait à garantir que l’installation et la mise en service soient réalisées en temps voulu.
Au Malawi, le nouveau centre dispose de 4 bunkers de radiothérapie et de 2 bunkers de curiethérapie. Elle sera mise en service avec 2 accélérateurs linéaires, un appareil au cobalt 60, un scanner simulateur et une installation de curiethérapie. L’AIEA a également formé plus de 20 membres du personnel médical spécialisé et de l’Autorité de réglementation de l’énergie atomique chargés d’inspecter la nouvelle installation de radiothérapie et d’octroyer les autorisations s’y rapportant.
En 2023, à la 67e Conférence générale de l’AIEA, Khumbize Kandodo Chiponda, Ministre de la santé du Malawi, a déclaré : « Notre réussite témoigne du travail que l’AIEA accomplit en matière de formation de jeunes scientifiques dans les domaines liés au nucléaire, de fourniture de services d’experts et d’acquisition d’équipements de radiothérapie. En tant que pays, nous sommes ravis de pouvoir bientôt traiter nos patientes et patients atteints de cancer sur notre sol. »
« L’AIEA aide ses États Membres à avoir une vision complète de leurs capacités et besoins en matière de lutte contre le cancer », explique Lisa Stevens, directrice du Programme d’action en faveur de la cancérothérapie de l’AIEA. Par exemple, la carte de l’AIEA sur la disponibilité de la radiothérapie dans le monde, élaborée à partir des données du DIRAC et d’autres sources, permet de mettre en rapport la disponibilité des appareils de radiothérapie dans chaque pays et les besoins en matière de traitement par radiothérapie, sachant que ces traitements sont nécessaires pour la moitié des patients adultes atteints de cancer.
« Ce type d’outils nous rappelle l’inégalité dans l’accès aux soins contre le cancer, dont pâtissent plus fortement les patientes et les patients des pays à revenu faible ou intermédiaire que celles et ceux des autres régions du monde », ajoute Lisa Stevens.
Le DIRAC, la base de données la plus complète au monde sur les ressources de radiothérapie, permet aux pays de prendre des décisions fondées sur des données probantes afin d’améliorer l’accès aux soins contre le cancer. Ce registre peut être utilisé pour évaluer l’infrastructure de radiothérapie existante, planifier l’établissement de nouveaux centres de radio-oncologie et analyser les performances et la qualité des services de radiothérapie. Des données sur toutes les facettes de la lutte contre le cancer sont recueillies lors des examens imPACT et apportent des informations cruciales à l’appui de l’initiative Rayons d’espoir et des efforts déployés dans ce contexte pour combler le fossé en matière de soins contre le cancer qui existe à l’échelle mondiale.