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Semaine mondiale de l’allaitement maternel 2023 : l’AIEA lance une base de données sur la consommation de lait maternel

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The IAEA’s Database on Human Milk Intake contains a collection of studies using a nuclear technique to accurately measure how much breast milk infants consume. (S. Henriques/IAEA)

L’AIEA lance une base de données sur près de 3 000 paires mère-enfant, qui donne le tableau le plus complet à ce jour de la consommation de lait maternel dans le monde. Son corpus d’études, qui ne cesse de s’élargir, couvre actuellement 31 pays de toutes les régions (dont l’Afrique du Sud, le Bénin, le Kenya, la République centrafricaine, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie) et vise à déterminer la quantité de lait maternel consommée par les nourrissons, à l’aide de la technique nucléaire de la dose d’eau deutérée administrée à la mère.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, une alimentation composée exclusivement de lait maternel pendant les six premiers mois de la vie est bénéfique pour la croissance, le développement et la santé du nourrisson. Actuellement, la plupart des données disponibles sur les pratiques d’allaitement sont des données autodéclarées par les mères sur le type d’aliments et de liquides qu’elles donnent à leurs enfants. La technique de la dose administrée à la mère, décrite plus en détail ci-dessous, est une méthode non invasive fondée sur des isotopes stables, qui vise à déterminer avec précision la quantité de lait maternel consommée par l’enfant. Elle offre un moyen objectif de recenser les pratiques d’allaitement.

« Nous avons créé cette base de données pour constituer un corpus mondial unique et grandissant sur la technique de la dose administrée à la mère, mais également pour permettre des analyses de données innovantes et veiller à ce que les études antérieures sur la consommation de lait maternel restent utiles », explique Pernille Kaestel, spécialiste de la nutrition à l’AIEA. « En regroupant toutes ces données pour en tirer une valeur supplémentaire, nous multiplions les chances de découvertes sur les pratiques d’allaitement. »

En règle générale, les données des études individuelles sur la consommation de lait maternel ne peuvent être extrapolées, car les échantillons sont trop petits (de 30 à 100 paires mère-nourrisson). La particularité de cette base de données est que les chercheurs du monde entier travaillant sur la technique de la dose administrée à la mère peuvent y saisir leurs données en permanence, et sa dimension mondiale permet de déterminer si les corrélations entre les pratiques d’allaitement et d’autres variables, telles que le statut socio-économique ou la composition corporelle de la mère, varient selon les régions du monde.

« En consolidant et en harmonisant plusieurs études, la base aide à examiner les données sous un autre angle et à poser de nouvelles questions », ajoute Pernille Kaestel. « Les grappes de données pourraient mettre en évidence les obstacles potentiels et les facteurs favorables à l’allaitement maternel exclusif, et aider à relever les lacunes en matière de recherche. À terme, l’identification des facteurs qui influent sur la consommation de lait maternel pourrait aider à comprendre pourquoi l’allaitement maternel exclusif n’est pas la norme mondiale. »

La base de données est à la disposition des chercheurs qui y contribuent et de ceux qui souhaitent accéder aux données sur la technique de la dose administrée à la mère pour analyser des données secondaires. Son contenu est vérifié par un groupe de gestion, qui utilise le système de saisie de données en ligne de l’AIEA (IRIS) pour filtrer les contributions et s’assurer que les variables indispensables à la consolidation et à la comparaison des données, telles que la consommation de lait maternel, l’âge et le sexe du nourrisson, l’âge et la composition corporelle de la mère, sont bien présentes. L’AIEA coordonne également les demandes d’utilisation des données afin que les données soient utilisées de manière responsable et à des fins scientifiques, que seules les données pertinentes soient fournies et que les contributeurs soient dûment mentionnés comme coauteurs lorsque les données sont réutilisées.

Si vous souhaitez contribuer à la base de données sur la consommation de lait maternel, cliquez ici.

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