Avec le soutien de l’AIEA et à l’aide d’une technique faisant appel aux isotopes (voir « En savoir plus »), les pratiques d’alimentation des femmes et des enfants ayant participé à la campagne « La nutrition au centre » ont été comparées à celles d’un groupe témoin. L’analyse des données recueillies a révélé que les mères qui avaient participé à la campagne avaient quatorze fois plus de chances d’allaiter exclusivement au sein que celles du groupe témoin.
Dansou Victoire, mère de deux enfants, a participé au programme. « Pour mon second enfant, j’ai choisi l’allaitement exclusif au sein », dit-elle. « Les six premiers mois, je ne lui ai donné que du lait maternel. Il était en bonne santé : il n’était pas souvent malade comme les autres enfants du quartier qui avaient le même âge, à qui on donnait déjà d’autres aliments », conclut-elle.
Le projet pilote, avec utilisation de la technique isotopique, va maintenant être élargi à d’autres communes du Bénin.
« Ce n’est que le début », dit Waliou Amoussa Hounkpatin, enseignant-chercheur au Département de nutrition et sciences alimentaires de l’Université d’Abomey‑Calavi. « Le soutien de l’AIEA, notamment la formation à l’utilisation de la technique isotopique, et les conseils donnés par les experts tout au long du programme ont renforcé la confiance dans le groupe de la campagne de nutrition au sein des communautés. Nous espérons que cette dynamique se poursuivra dans beaucoup d’autres endroits du pays. »
Outre le Bénin, neuf pays ont aussi évalué leurs campagnes de promotion de l’allaitement grâce à ce projet de l’AIEA : la Bolivie, le Burkina Faso, le Malawi, la Mauritanie, le Myanmar, les Philippines, le Sénégal, la Tanzanie et le Viet Nam.