You are here

Profil AIEA : Utiliser la technologie pour créer des liens et protéger les données

,

Rutendo Zvirawa a étudié les technologies de l’information et supervise actuellement le contrôle de l’accès aux données et aux systèmes numériques à l’AIEA. (Photo : N. Nasr/AIEA)

L’AIEA présente les profils de ses employés pour donner une idée de la variété des parcours professionnels servant sa mission de l’atome pour la paix et le développement et pour encourager les lecteurs et lectrices, en particulier les femmes, à suivre une carrière dans les STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) ou dans des domaines apparentés. Découvrez d’autres profils defemmes à l’AIEA.

Ayant grandi dans une famille d’ingénieurs, Rutendo Zvirawa a baigné dans la technologie. Elle observait avec un vif intérêt son père effectuer des réparations électriques dans la maison et l’aidait souvent à changer les fusibles. « Mon père m’a appris à épisser mes premiers fils, se souvient-elle. J’étais vraiment fascinée et j’ai toujours voulu comprendre comment les choses fonctionnaient et étaient fabriquées. » Cette curiosité précoce, associée à la fervente croyance de sa mère dans le pouvoir de l’éducation, façonnera l’avenir de Mme Zvirawa.

Mme Zvirawa est née à Harare, au Zimbabwe, mais le travail de son père l’a amenée à vivre dans plusieurs pays pendant son enfance. C’est à l’école secondaire en Suisse qu’elle a fait ses premières armes en informatique – une exposition précoce qui lui a permis de comprendre que ce qui l’intéressait le plus, au-delà de la programmation et de l’informatique théorique, étaient les applications pratiques de la technologie.  

Elle a obtenu une licence en technologies de l’information avec une spécialisation en technologies des réseaux à l’Université Carleton, ainsi qu’un diplôme d’études supérieures en technologie de l’ingénierie informatique au Collège Algonquin d’Ottawa, au Canada. « À l’époque, l’idée d’un diplôme universitaire spécialisé dans la technologie des réseaux était encore relativement nouvelle, se souvient Mme Zvirawa. Qu’une personne puisse communiquer avec quelqu’un à l’autre bout de la planète grâce à la technologie me fascinait. Ça me parlait vraiment. »

Une fois son diplôme obtenu, elle a commencé à travailler dans le domaine de l’assistance informatique au sein d’une société pharmaceutique. Cette expérience lui a permis de développer ses compétences interpersonnelles et de mieux comprendre les besoins des clients – deux éléments qui allaient jouer un rôle essentiel dans sa carrière. Mme Zvirawa souligne qu’il est également important d’acquérir des compétences non techniques. « Ce n’est pas en restant seul dans notre coin que l’on trouve des solutions. Vous devez communiquer efficacement et travailler main dans la main avec les autres. De solides compétences interpersonnelles feront de vous une meneuse et vous aideront à gagner la confiance des gens. »

Réseaux informatiques et sécurité de l’information

Mme Zvirawa a découvert le monde de la sécurité de l’information lorsqu’elle a rejoint une société de logiciels spécialisée dans les solutions de sécurité. Son rôle consistait à travailler avec de grandes entreprises qui risquaient de connaître de lourdes conséquences financières en cas de cyberattaque. Cette période a été l’occasion pour elle d’apprendre à mieux résoudre les problèmes et mieux communiquer. « C’est là que je suis tombée amoureuse de la cybersécurité », explique-t-elle.

La carrière de Mme Zvirawa a pris un tournant décisif lorsqu’elle a rejoint le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) à New York en tant qu’analyste de la sécurité des infrastructures. Ce poste lui a permis d’associer son expertise dans le domaine des réseaux informatiques et sa passion pour la sécurité de l’information. Elle a trouvé passionnant de travailler dans un environnement aussi international. « Travailler avec plus de 60 pays au FNUAP m’a ouvert les yeux sur la diversité des politiques et des réglementations en matière de technologies de l’information dans le monde, indique-t-elle. Il faut être créative, surtout lorsqu’on est confrontée à des obstacles tels que des embargos ou un accès restreint aux logiciels dans certains territoires. » Pendant cette période, Mme Zvirawa a également obtenu un master en sécurité et assurance de l’information, et ce, avec l’appui de son employeur, qui a également aidé à financer ses études.

En 2018, Mme Zvirawa a rejoint l’AIEA en tant qu’ingénieure en sécurité informatique. À ce titre, elle s’est concentrée sur la détection et l’analyse des menaces de cybersécurité et a mené plusieurs initiatives dans ce domaine afin de renforcer la sécurité des données et des systèmes de l’Agence. « L’accès croissant à la technologie dans le monde est une arme à double tranchant, explique-t-elle. Si la technologie ouvre des perspectives incroyables, elle accroît également les risques, ce qui signifie que la sécurité doit être une priorité absolue. »

Mme Zvirawa a ensuite occupé le poste de responsable de la sécurité de l’information à l’AIEA, où elle s’est concentrée non plus sur les aspects opérationnels du sujet, mais sur la gouvernance, la gestion des risques et la conformité. À ce titre, elle a notamment coordonné les efforts de l’Agence pour être certifiée ISO sur le plan de la sécurité de l’information, afin de répondre aux normes internationales du secteur.

Dans ses fonctions actuelles, Mme Zvirawa supervise la manière dont l’AIEA contrôle l’accès à ses données et systèmes numériques en gérant les identités des utilisateurs. « En tant qu’agence, une gestion solide de l’identité numérique et de l’accès est essentielle pour instaurer la confiance, car si les identités sont mal gérées, les données peuvent être violées et des problèmes de confidentialité peuvent se poser, explique-t-elle. Nous devons veiller à ce que seules les bonnes personnes aient accès aux bonnes ressources pour les bonnes raisons. » Réfléchissant à sa transition vers ce poste, Mme Zvirawa note : « L’un des avantages de travailler dans l’informatique, c’est que c’est un secteur très dynamique. Il est en constante évolution, ce qui rend le travail passionnant et permet de profiter de nombreuses possibilités d’évolution. »

Évolution professionnelle

Mme Zvirawa estime que ses mentors ont été déterminants dans la progression de sa carrière. Pendant son séjour à New York, elle a trouvé un mentor en la personne de son chef, qui lui a prodigué des conseils et apporté un appui précieux. « Cela m’a permis de réaliser que le mentorat ne devait pas nécessairement se faire de femme à femme. Vous pouvez trouver des alliés auprès de toutes sortes de personnes, explique-t-elle. Si vous admirez le travail d’une personne et que vous pensez qu’elle peut vous aider dans votre carrière, n’hésitez pas à entrer en contact avec elle. »

Lorsqu’il s’agit d’encourager les jeunes à suivre une carrière dans les technologies de l’information, Mme Zvirawa leur conseille « d’être ouverts, de suivre leurs passions et de ne pas avoir peur d’être eux-mêmes, car ils peuvent apporter un regard unique. Dans le secteur des technologies de l’information, nous avons des personnes issues de tous les horizons, et c’est le caractère unique de chacun qui permet de trouver des solutions innovantes. » 

Pour Mme Zvirawa, l’informatique n’est pas qu’une question de technologie, c’est aussi une question d’humains et de facilitation des liens entre eux. Mme Zvirawa est convaincue que la technologie facilite la communication et l’innovation et que, dans ce domaine en constante évolution, les possibilités sont illimitées.

L’engagement de l’Agence en faveur de l’égalité des genres

L’AIEA est déterminée à respecter l’égalité des genres et à aider toute personne, quel que soit son genre, à contribuer en toute égalité à ses programmes et activités et à en bénéficier. À cette fin, elle s’efforce de parvenir à une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du Secrétariat et de prendre en compte les questions de genre dans ses programmes et activités. 

En 2020, l’AIEA a lancé le programme de bourses Marie Skłodowska-Curie pour aider les futures générations de professionnelles du nucléaire à suivre un master dans des domaines y afférents. Le programme Lise Meitner, nouvelle initiative de l’AIEA lancée en mars 2023, vise, quant à lui, à proposer aux femmes en début et en milieu de carrière des formations dans des installations nucléaires durant plusieurs semaines. 

Vous souhaitez en savoir plus sur les efforts de l’AIEA en matière d’égalité des genres ou présenter votre candidature pour un poste vacant, un stage ou une liste de réserve ?

Suivez-nous

Lettre d'information