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Journée internationale des femmes : l’AIEA soutient les femmes scientifiques année après année

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Des chimistes de l’Institut des affaires nucléaires de Bogota (Colombie), dont Sonia Nassif, première experte embauchée par l’AIEA, étudient les méthodes radiochimiques de séparation isomérique. (Photo : archives de l’AIEA, réf. F0019-015. AGRACOL)

La science est une discipline collaborative qui s’enrichit de points de vue et d’expériences divers. Pourtant, des disparités entre les sexes persistent dans ce domaine : les femmes représentent moins de 31 % des scientifiques et des chercheurs en Afrique subsaharienne et seulement 28 % en France. Elles sont sous-représentées dans de nombreuses disciplines scientifiques et de recherche. Le nucléaire n’est pas une exception.

Par des bourses, des cours et des visites scientifiques, l’AIEA favorise l’accès des hommes et des femmes à l’éducation, à la formation et à l’emploi dans le domaine nucléaire. La Journée internationale des femmes est l’occasion de mettre en lumière les initiatives passées, présentes et futures visant à aider les femmes à faire carrière dans ce domaine.

Les femmes se heurtent à des obstacles dès le début de leur scolarité et accèdent donc difficilement par la suite aux programmes d’études supérieures en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques (STIM). D’après l’UNESCO, elles représentent seulement 35 % des étudiants et 30 % des travailleurs dans le domaine des STIM à l’échelle mondiale. Leurs choix de carrière sont aussi influencés par les préjugés sociaux et culturels concernant les sciences. Une étude menée avec le soutien d’ONU-Femmes dans 11 pays, dont la France, montre que moins de 12 % des scientifiques dans les films grand public sont des femmes.

Hier…

En 1974, dans le cadre d’un projet de recherche soutenu par l’AIEA, une assistante de recherche au Département de zoologie de l’Université de Nairobi (Kenya) analyse des bandes protéiques avec un densitomètre afin de déterminer quels éléments du sang dans l’intestin et les glandes salivaires de l’insecte influencent la croissance du parasite responsable de la maladie du sommeil. (Photo : archives de l’AIEA, réf. E0054-018)

Depuis sa création en 1957, l’AIEA soutient les femmes et les filles de science et encourage leur accession à des postes de direction. Dans le cadre de son programme de coopération technique, elle a offert quelque 55 000 bourses d’études dans un vaste éventail de disciplines allant de l’ingénierie nucléaire à la radiochimie. Ces bourses contribuent à renforcer les capacités des institutions nucléaires nationales en favorisant le développement des compétences et du savoir-faire des jeunes professionnels qui, à l’issue du programme, retournent dans leur pays d’origine. Au total, près de 23 % des bourses ont été octroyées à des femmes, les premières ayant été Salag Dhababandana (Thaïlande) et Maria Elena Fucugauchi de Santiago (Mexique) en 1959.

L’AIEA s’attache à accroître ce pourcentage et à atteindre la parité femmes-hommes. « Nous sommes déterminés à augmenter le nombre de boursières. Pour ce faire, nous comptons sur l’appui des États Membres, qui proposent les participants à nos programmes », déclare Martin Krause, Directeur au Département de la coopération technique de l’AIEA. « Ensemble, nous pouvons faire la différence. »

Les applications des isotopes et des rayonnements dans l’alimentation et l’agriculture ont toujours été le domaine de prédilection des boursières de l’AIEA, attirant près de 25 % des participantes entre 1959 et 2017. Viennent ensuite la médecine radiologique et la santé humaine, puis la radioprotection et la sûreté nucléaire.

Sonia Nassif (Argentine) a été la première femme embauchée comme experte par l’AIEA, en 1961. Elle a formé de jeunes scientifiques à l’utilisation des techniques radio-isotopiques. Depuis, l’AIEA a engagé des femmes en tant que maîtres de conférences et expertes dans le cadre de son programme de coopération technique. Parmi elles figure Rosalyn Sussman Yalow, co-lauréate du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1977 pour ses travaux sur la technique du dosage radio-immunologique. Mme Yalow a participé aux activités de l’Agence dès 1971, contribuant à une mission sur les applications médicales des radio-isotopes.

… et demain

La boursière Annelie Salo (Finlande) sépare l’yttrium 90 d’un échantillon de lait au laboratoire d’analyse de la radioactivité environnementale de l’AIEA, à Seibersdorf (Autriche), en février 1962. (Photo : archives de l’AIEA, réf. E0001-021)

L’AIEA continue de promouvoir la participation des femmes dans le domaine nucléaire et d’encourager les jeunes générations à s’orienter vers des études et des métiers scientifiques et technologiques par une série d’activités.

L’AIEA met en lumière le parcours des femmes scientifiques qu’elle emploie afin de promouvoir un environnement de travail inclusif dans lequel les hommes et les femmes s’épanouissent et contribuent sur un pied d’égalité. Elle s’est engagée à atteindre la parité des sexes (50 % de femmes et 50 % d’hommes) aux postes d’administrateur et de fonctionnaire de rang supérieur d’ici à 2025. En 2020, elle a pris des mesures pour favoriser la parité des sexes dans tous ses départements et encourager davantage de femmes à postuler aux postes vacants. Grâce à ces initiatives, 58 % des postes d’administrateur et de fonctionnaire de rang supérieur, dont beaucoup dans le domaine scientifique, ont été proposés à des femmes, qui les ont acceptés. Pour consulter nos offres d’emploi, cliquez sur ce lien.

En 2020, pour soutenir les nouvelles générations de femmes scientifiques dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires, l’AIEA a lancé le programme de bourses Marie Skłodowska-Curie. Les 100 premières bourses ont été octroyées à des étudiantes des quatre coins du monde pour aider à réduire les disparités entre les sexes dans le domaine nucléaire.

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