You are here

L’AIEA présentera les conclusions de son examen du rejet des eaux traitées à Fukushima Daiichi en 2023

,

Cette manifestation tenue en marge de la 66e Conférence générale de l’AIEA était organisée pour présenter le travail accompli par l’Agence dans le cadre de l’examen de sûreté de la gestion des eaux traitées au moyen du Système avancé de traitement des liquides (ALPS) à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, ainsi que les activités prévues. (Photo : D. Calma/AIEA)

« Notre examen de la sûreté de la gestion des eaux traitées à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est guidé par la science et par les faits », a déclaré Rafael Mariano Grossi, le Directeur général de l’AIEA, lors d’une manifestation organisée aujourd’hui en marge de la 66e Conférence générale de l’AIEA.

Les participants à cette manifestation ont été tenus informés de l’avancement de l’examen pluriannuel de sûreté mené actuellement par l’AIEA concernant le projet des autorités japonaises de rejeter les eaux traitées entreposées à la centrale. M. Grossi a annoncé que l’équipe spéciale de l’AIEA constituée pour mener cet examen se préparait à effectuer des missions supplémentaires au Japon afin de recueillir plus d’informations pour son rapport complet, qui devrait être publié en 2023, avant que le Japon ne lance les opérations de rejet des eaux traitées.

Les eaux contaminées provenant du site de la centrale nucléaire gravement endommagée ont été traitées pour éliminer la plus grande partie des matières radioactives et sont à présent entreposées dans des cuves sur le site. En avril 2021, le Japon a présenté les Principes de base retenus pour la gestion des eaux traitées, parmi lesquels figure un plan de rejet des eaux traitées dans la zone maritime environnante, sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires nécessaires au niveau national et dans le respect des normes internationales de sûreté. Immédiatement après cette annonce, les autorités japonaises ont demandé à l’AIEA d’assurer le suivi et l’examen de leurs plans. L’AIEA a alors créé une équipe spéciale qu’elle a chargée de réaliser un examen en trois volets avant, pendant, et après le rejet des eaux traitées.   

L’objectif de cette manifestation parallèle était de fournir aux pays participant à la Conférence générale de cette année des informations sur la planification et sur l’avancement de l’examen de l’AIEA.

Dans son discours de clôture, le Directeur général, M. Grossi, a souligné que le succès de cet examen montrerait tout ce que l’Agence peut accomplir quand elle reçoit les ressources et le mandat appropriés. « Pour nous, en tant qu’organisme indépendant, scientifique et neutre, la réussite de ce projet majeur c’est la crédibilité et la confiance que nous incarnons. » 

Les plans de rejet des eaux traitées envisagés par les autorités japonaises doivent obtenir les autorisations réglementaires nécessaires au niveau national, et les plans de la TEPCO ont reçu l’approbation initiale de l’Autorité de réglementation nucléaire du pays en juillet dernier. Le Japon a maintenant commencé à mettre en place l’infrastructure et poursuit la mise en œuvre de son plan de rejet.

L’équipe spéciale de l’AIEA est composée d’experts de l’Agence ainsi que d’experts indépendants reconnus internationalement qui possèdent différentes compétences techniques et sont originaires de 11 pays. À ce jour, deux missions au Japon et huit réunions ont été organisées. Deux rapports ont également été publiés pour présenter les observations initiales de l’équipe spéciale. Lors de la manifestation parallèle, Gustavo Caruso, Directeur du département de la sûreté et de la sécurité nucléaires et coordonnateur de la gestion des eaux de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (DNPP) traitées au moyen de l’ALPS, a présenté les conclusions des deux premiers rapports, qui traitent des aspects aussi bien techniques que réglementaires liés à la sûreté du rejet envisagé d’eaux traitées au moyen de l’ALPS. L’échantillonnage et l’analyse et la vérification des données réalisés indépendamment par l’AIEA, qui constituent le troisième aspect de l’examen, seront abordés dans un prochain rapport, qui devrait être publié dans le courant de l’année. Ce troisième rapport a pour objectif d’informer le public des mesures que l’AIEA prendra pour opérer une vérification indépendante des données pertinentes.

« L’Agence s’est engagée à examiner la sûreté du rejet à long terme. Notre tâche ne s’achèvera pas au début des opérations de rejet des eaux », a certifié M. Caruso. « Le public compte sur l’AIEA pour continuer à intervenir en tant qu’organisation technique indépendante, et nous sommes prêts à assumer ce rôle à l’avenir. »

Pendant la manifestation, Florence Descroix-Comanducci, Directeur des Laboratoires de l’environnement de l’AIEA à Monaco, s’est exprimée au sujet de l’échantillonnage technique des eaux effectué par l’Agence. L’équipe spéciale s’est rendue à Monaco dans le cadre de sa dernière réunion. Ses membres y ont observé le matériel et les processus mis au point pour assurer la gestion des échantillons d’eaux traitées au moyen de l’ALPS et des échantillons de l’environnement (p. ex. des échantillons d’algues), et se sont entretenus avec les experts compétents pour discuter des prochaines étapes.

« L’échantillonnage et l’analyse et la vérification des données menés indépendamment par l’AIEA permettront d’assurer la fiabilité du fondement radiologique sur lequel reposera la planification du rejet des eaux traitées au moyen de l’ALPS », a affirmé Mme Descroix-Comanducci. « Cet examen donnera l’assurance que les données issues du contrôle des sources et de l’environnement effectué par le Japon sont fiables et améliorera la transparence des données radiologiques sur lesquelles la planification du rejet est fondée. »

Quatre laboratoires de l’AIEA participent à l’examen de sûreté : ils se trouvent en Autriche, au Siège de l’Agence à Vienne et à Seibersdorf, où l’AIEA possède plusieurs laboratoires ; et à Monaco, où se situent les Laboratoires de l’environnement de l’AIEA.

Suivez-nous

Lettre d'information