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Soutien aux services de médecine nucléaire et de radiothérapie face au coronavirus : les webinaires de l’AIEA attirent des milliers de personnes

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Pour les médecins, il est primordial que les activités médicales routinières de dépistage et de traitement de la COVID-19 comportent des protocoles de sécurité.

Les complications pulmonaires dues au coronavirus sont dépistées dans les services de radiologie au moyen de techniques d’imagerie, telles que la tomodensitométrie (ou « CT‑scan »). Ces services doivent donc pouvoir protéger leurs patients et leur personnel lorsque ceux-ci sont en présence des personnes susceptibles d’être infectées par le virus.

« La situation que nous vivons évolue constamment et les professionnels de santé doivent adapter leurs pratiques quotidiennes pour réduire les risques d’infection pendant les procédures médicales qui restent essentielles et prioritaires. C’est pourquoi nous voulons les aider », déclare Diana Páez, Chef de la Section de la médecine nucléaire et de l’imagerie diagnostique de l’AIEA. « Au cours des différentes étapes de la pandémie de COVID‑19, nous aidons les pays à s’adapter et à profiter de l’expérience des autres », ajoute-t-elle.

Les spécialistes en médecine nucléaire, qui s’occupent généralement des maladies oncologiques et cardiovasculaires, peuvent aider les services de radiologie en mettant à leur disposition les CT-scans de leurs appareils hybrides (comme le PET-CT). Cette coopération permet de réserver certains CT-scans aux personnes atteintes de COVID-19 et de réduire ainsi le nombre d’infections.

À ce jour, plus de 14 000 personnes à travers le monde ont regardé les webinaires de l’AIEA sur les bonnes pratiques de sécurité que les services de médecine nucléaire et de radiothérapie doivent adopter aux différentes étapes de la pandémie de COVID-19, y compris l’après-pandémie. Certains de ces webinaires sont disponibles en français, arabe, espagnol et russe.

« Ces recommandations vont beaucoup nous aider. Avant, nous manquions d’informations cohérentes. Les conseils donnés par des experts du monde entier lors de ces webinaires se sont avérés très utiles », explique Stefano Fanti, Directeur de la Division de médecine nucléaire de la Polyclinique S. Orsola-Malpighi, à Bologne (Italie), et intervenant du premier webinaire destiné aux services de médecine nucléaire, le 25 mars.

Les bonnes pratiques présentées lors de ces webinaires concernent la mise en place de programmes de dépistage rigoureux pour le personnel de santé et les patients, le nettoyage et la désinfection des équipements médicaux, la promotion des mesures d’hygiène, l’utilisation des nouvelles technologies pour organiser des réunions à distance entre équipes multidisciplinaires, entre spécialistes ou avec les patients, et l’après-pandémie.

À titre d’exemple, le webinaire « Préparation aux services de radiothérapie – Vers un consensus sur les meilleures pratiques » regroupe des experts francophones, et des webinaires en anglais portent sur les défis pour les départements de médecine nucléaire, le retour à la normale et les tests RT-PCR et le caractère zoonotique du virus. L’AIEA a également organisé d’autres webinaires sur la radioprotection des personnes potentiellement infectées ou testées positives (voir l’encadré).

Iván Vega, spécialiste colombien de médecine nucléaire ayant participé aux webinaires, confie que son activité médicale a changé et que ces informations sont cruciales pour sa pratique. « Ces webinaires nous aident à décider ce que nous devons faire pour continuer à soigner nos patients sans les exposer, ni nous exposer au virus, et à définir des priorités en matière de médecine nucléaire », dit-il. Ils ont porté sur des sujets qui n’avaient pas été traités jusque-là, et « nous ont permis de constater que chacun était concerné par les mêmes idées, les mêmes doutes et les mêmes préoccupations, ce qui nous a rassuré sur les mesures et décisions que nous avions prises », conclut-il.

Akram Al-Ibraheem, président du Département de médecine nucléaire et de PET-CT du Centre de cancérologie Roi Hussein, en Jordanie, a également vu l’évolution de sa pratique médicale : il doit maintenant veiller aux mesures de prévention. Il affirme que les informations reçues lors des webinaires ont été « très précieuses puisque nous savons que la situation de chaque pays peut changer à tout moment ». Il ajoute qu’« avoir accès au savoir‑faire des pays les plus touchés par la pandémie est enrichissant et nous permet d’envisager d’autres perspectives ».

En outre, la pandémie représente un défi important pour les services de radiothérapie. Pour répondre à leurs besoins spécifiques, l’AIEA travaille avec les associations professionnelles de différents pays pour diffuser les bonnes pratiques et établir un consensus. Par exemple, elle a organisé une réunion virtuelle du Réseau africain de radio-oncologie (AFRONET) pour susciter l’échange d’expériences sur le continent, ainsi qu’un webinaire sur les enjeux de l’après-pandémie.

Par ces webinaires, l’AIEA soutient les médecins, les infirmières et les autres professionnels de santé qui se retrouvent en première ligne. « La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve les systèmes de santé du monde entier. Qu’il s’agisse de prévenir la propagation de la maladie ou de traiter les patients hospitalisés, face à la surcharge des centres de santé, au manque de personnel et d’équipement et aux changements inévitables en matière d’accès aux soins, ils sont sollicités. Dans ces circonstances exceptionnelles, nous sommes déterminés à accompagner les professionnels de la radiothérapie, de la radiologie et de la médecine nucléaire », déclare May Abdel-Wahab, directrice de la Division de la santé humaine à l’AIEA.

La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve les systèmes de santé du monde entier. Dans ces circonstances exceptionnelles, nous sommes déterminés à les accompagner.
May Abdel-Wahab, directrice de la Division de la santé humaine à l’AIEA

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