Des scientifiques de l’AIEA prélèvent des échantillons en Antarctique dans le cadre d’une mission de recherche organisée en 2024 pour étudier les effets de la pollution par le plastique sur la région et ses habitants.
En 2024, l’AIEA a poursuivi ses efforts de recherche et de développement concernant diverses applications de la science nucléaire.
L’initiative de l’Action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC) a élargi sa portée et a équipé près de 40 laboratoires vétérinaires d’outils de diagnostic de pointe et formé plus d’un millier de professionnels dans 130 pays. Comptant maintenant 129 laboratoires nationaux dans son réseau, ZODIAC facilite la collaboration internationale via son portail dédié.
Le cancer reste l’une des principales causes de décès dans le monde. Pour autant, la radiothérapie, dont près de la moitié des patients ont besoin, reste largement inaccessible. Voilà pourquoi l’initiative Rayons d’espoir de l’AIEA a étendu son réseau à 11 nouveaux centres d’excellence et a apporté son appui à une Commission du Lancet Oncology, qui a publié une feuille de route détaillée décrivant des stratégies pour combler les lacunes mondiales en matière de radiothérapie, améliorer l’accès à ce type de traitement et réduire le fardeau du cancer dans le monde entier.
Via l’initiative NUTEC Plastics, l’AIEA a entrepris des travaux de recherche inédits, qui ont permis de confirmer la présence de microplastiques en Antarctique. Pour ce faire, elle a mené une étude dans des stations de recherche argentines, avec l’aide de ses Laboratoires de l’environnement marin à Monaco. Le réseau de l’initiative compte maintenant des laboratoires dans une centaine de pays, ce qui permet de surveiller la pollution par le plastique et de mener des recherches à ce sujet dans le monde entier. L’initiative a également permis de mettre au point des solutions innovantes, en utilisant les rayonnements ionisants pour créer des bioplastiques et ainsi réduire la dépendance aux matériaux dérivés du pétrole tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre.
L’AIEA a également élaboré des méthodes fondées sur les isotopes stables pour vérifier l’authenticité des aliments en fonction de leur lieu d’origine et ainsi réussir à identifier les cas de fraude. Cette avancée aide à vérifier l’authenticité et l’intégrité des aliments sur les marchés mondiaux.
En agriculture, les tests de diagnostic avancés mis au point par le Laboratoire de la sélection des plantes et de la phytogénétique de l’Agence constituent des outils rapides, fiables et économes en ressources pour détecter les maladies et ainsi aider à surmonter les difficultés aggravées par les changements climatiques.
Depuis son lancement en 2023, l’initiative Atoms4Food a facilité la transformation du secteur agroalimentaire en apportant des innovations permettant d’améliorer les systèmes de culture, la productivité du bétail et la gestion des ressources naturelles. Le Centre mixte FAO/AIEA a quant à lui permis de tracer la feuille de route d’une base de données sur la digestibilité des protéines, qui servira à orienter les politiques alimentaires fondées sur des données factuelles.
L’Agence fait en outre progresser l’impression 3D industrielle en proposant d’utiliser des techniques d’essai non destructif comme les rayons X et la tomographie d’émission monophotonique pour vérifier la qualité et la sûreté des composants imprimés en 3D, ce qui aide les industries à adopter des processus de production plus fiables.
En 2024, le Réseau mondial des laboratoires d’analyse de l’eau (GloWAL) a terminé son étude de référence, qu’il a menée avec l’aide de 85 laboratoires répartis entre 65 pays. Les résultats permettront de voir quelles capacités doivent être renforcées en matière d’hydrologie isotopique. L’accent sera mis sur les réseaux régionaux, et notamment sur une initiative menée par l’Amérique latine lancée en 2025.
À venir en 2025 : En 2025, l’AIEA poursuivra ses actions mondiales phares pour aider les pays à surmonter certains des obstacles au développement les plus pressants. L’initiative Rayons d’espoir permettra d’améliorer les soins contre le cancer en renforçant les capacités régionales, en étroite collaboration avec les centres d’excellence. D’autre part, une fois créée, la base de données SUNRISE aidera à faire progresser la médecine radiologique et donnera aux décideurs et aux praticiens des pistes de réflexion pour renforcer les soins contre le cancer dans le monde. L’initiative ZODIAC élargira son réseau et se concentrera sur la prévision des maladies, en particulier les risques sanitaires liés aux zoonoses et au climat. NUTEC Plastics se concentrera quant à elle sur la pollution par le plastique en s’intéressant à la technologie du surcyclage et en étendant son réseau de surveillance des microplastiques marins. De son côté, Atoms4Food développera les technologies nucléaires pour améliorer la sécurité alimentaire et favoriser les cultures résistantes au climat, en parallèle des travaux de création d’une base de données sur la digestibilité des protéines. Le réseau GloWAL restera axé sur le renforcement des capacités en matière d’hydrologie isotopique. Les améliorations apportées au laboratoire ReNuAL2 permettront à l’AIEA de jouer un rôle encore plus important dans la résolution des problèmes d’alimentation, de santé et d’environnement.