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Retour sur l’année 2024 à l’AIEA

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L’année 2024 a été une nouvelle année riche en événements pour l’AIEA, qui a accéléré ses efforts de paix et de développement en intervenant dans de nouvelles régions du monde.

Parmi toutes ses activités, l’AIEA a notamment lancé une mission de recherche en Antarctique pour suivre la pollution par le plastique dans le cadre de l’initiative NUTEC Plastics, s’est efforcée d’élargir l’accès aux soins contre le cancer dans le monde par l’intermédiaire de l’initiative Rayons d’espoir, a aidé des pays à améliorer leur agriculture pour qu’ils puissent nourrir davantage de personnes grâce à l’initiative Atoms4Food et a aidé des laboratoires du monde entier à renforcer leurs capacités de lutte contre les zoonoses via l’initiative ZODIAC

Dans d’autres domaines d’action importants, l’Agence a poursuivi ses efforts de prévention d’un accident nucléaire en Ukraine, a suivi les rejets d’eau traitée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et a réuni des acteurs clés dans le cadre du Groupe mondial de l’énergie de fusion pour faire progresser la recherche sur cette énergie.

À la COP29 de Bakou, l’énergie nucléaire bas carbone a de nouveau été mise sur le devant de la scène. Le Directeur général, Rafael Mariano Grossi, a participé à un événement de haut niveau aux côtés de la présidence de la COP29 et d’organisations internationales, ainsi qu’à un événement sur les petits réacteurs modulaires (SMR) organisé en coopération avec les États-Unis d’Amérique. Le pavillon Atoms4Climate a permis de présenter de manière interactive certaines des applications nucléaires servant à suivre les changements climatiques, à s’y adapter et à les atténuer.

Le stand de l’AIEA à la COP29, où plusieurs expositions ont mis en avant les solutions que la science et la technologie nucléaires offrent face aux défis climatiques.

Sur le plan interne, l’Agence est restée fermement attachée à son objectif d’offrir un environnement favorable à son personnel. Elle a notamment pris de nouvelles mesures de promotion de l’égalité des genres, qui lui ont permis de se rapprocher plus que jamais de la parité femmes-hommes : 49 % des postes d’administrateurs sont désormais occupés par des femmes.  L’Agence a continué à tirer parti de la technologie et des innovations, s’intéressant de près à l’IA et à tout ce qu’elle peut offrir pour permettre de gagner en efficacité et en productivité.  

En 2024, l’AIEA a poursuivi tous ses efforts de communication sur la science et la technologie nucléaires. Elle a notamment publié des centaines d’articles sur son site www.iaea.org, produit de nombreuses vidéos sur des thèmes nucléaires essentiels et dialogué avec une communauté numérique en pleine expansion via divers médias sociaux (celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre cette communauté peuvent le faire via LinkedIn, X, Instagram, Facebook, Threads, YouTube et Flickr).   

Voici quelques-unes des principales réalisations de l’AIEA en 2024 :  

Science, technologie et applications nucléaires

Des scientifiques de l’AIEA prélèvent des échantillons en Antarctique dans le cadre d’une mission de recherche organisée en 2024 pour étudier les effets de la pollution par le plastique sur la région et ses habitants.

En 2024, l’AIEA a poursuivi ses efforts de recherche et de développement concernant diverses applications de la science nucléaire.

L’initiative de l’Action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC) a élargi sa portée et a équipé près de 40 laboratoires vétérinaires d’outils de diagnostic de pointe et formé plus d’un millier de professionnels dans 130 pays. Comptant maintenant 129 laboratoires nationaux dans son réseau, ZODIAC facilite la collaboration internationale via son portail dédié.

Le cancer reste l’une des principales causes de décès dans le monde. Pour autant, la radiothérapie, dont près de la moitié des patients ont besoin, reste largement inaccessible. Voilà pourquoi l’initiative Rayons d’espoir de l’AIEA a étendu son réseau à 11 nouveaux centres d’excellence et a apporté son appui à une Commission du Lancet Oncology, qui a publié une feuille de route détaillée décrivant des stratégies pour combler les lacunes mondiales en matière de radiothérapie, améliorer l’accès à ce type de traitement et réduire le fardeau du cancer dans le monde entier.

Via l’initiative NUTEC Plastics, l’AIEA a entrepris des travaux de recherche inédits, qui ont permis de confirmer la présence de microplastiques en Antarctique. Pour ce faire, elle a mené une étude dans des stations de recherche argentines, avec l’aide de ses Laboratoires de l’environnement marin à Monaco. Le réseau de l’initiative compte maintenant des laboratoires dans une centaine de pays, ce qui permet de surveiller la pollution par le plastique et de mener des recherches à ce sujet dans le monde entier. L’initiative a également permis de mettre au point des solutions innovantes, en utilisant les rayonnements ionisants pour créer des bioplastiques et ainsi réduire la dépendance aux matériaux dérivés du pétrole tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre.

L’AIEA a également élaboré des méthodes fondées sur les isotopes stables pour vérifier l’authenticité des aliments en fonction de leur lieu d’origine et ainsi réussir à identifier les cas de fraude. Cette avancée aide à vérifier l’authenticité et l’intégrité des aliments sur les marchés mondiaux.

En agriculture, les tests de diagnostic avancés mis au point par le Laboratoire de la sélection des plantes et de la phytogénétique de l’Agence constituent des outils rapides, fiables et économes en ressources pour détecter les maladies et ainsi aider à surmonter les difficultés aggravées par les changements climatiques.

Depuis son lancement en 2023, l’initiative Atoms4Food a facilité la transformation du secteur agroalimentaire en apportant des innovations permettant d’améliorer les systèmes de culture, la productivité du bétail et la gestion des ressources naturelles. Le Centre mixte FAO/AIEA a quant à lui permis de tracer la feuille de route d’une base de données sur la digestibilité des protéines, qui servira à orienter les politiques alimentaires fondées sur des données factuelles.

L’Agence fait en outre progresser l’impression 3D industrielle en proposant d’utiliser des techniques d’essai non destructif comme les rayons X et la tomographie d’émission monophotonique pour vérifier la qualité et la sûreté des composants imprimés en 3D, ce qui aide les industries à adopter des processus de production plus fiables.

En 2024, le Réseau mondial des laboratoires d’analyse de l’eau (GloWAL) a terminé son étude de référence, qu’il a menée avec l’aide de 85 laboratoires répartis entre 65 pays. Les résultats permettront de voir quelles capacités doivent être renforcées en matière d’hydrologie isotopique. L’accent sera mis sur les réseaux régionaux, et notamment sur une initiative menée par l’Amérique latine lancée en 2025.

À venir en 2025 : En 2025, l’AIEA poursuivra ses actions mondiales phares pour aider les pays à surmonter certains des obstacles au développement les plus pressants. L’initiative Rayons d’espoir permettra d’améliorer les soins contre le cancer en renforçant les capacités régionales, en étroite collaboration avec les centres d’excellence. D’autre part, une fois créée, la base de données SUNRISE aidera à faire progresser la médecine radiologique et donnera aux décideurs et aux praticiens des pistes de réflexion pour renforcer les soins contre le cancer dans le monde. L’initiative ZODIAC élargira son réseau et se concentrera sur la prévision des maladies, en particulier les risques sanitaires liés aux zoonoses et au climat. NUTEC Plastics se concentrera quant à elle sur la pollution par le plastique en s’intéressant à la technologie du surcyclage et en étendant son réseau de surveillance des microplastiques marins. De son côté, Atoms4Food développera les technologies nucléaires pour améliorer la sécurité alimentaire et favoriser les cultures résistantes au climat, en parallèle des travaux de création d’une base de données sur la digestibilité des protéines. Le réseau GloWAL restera axé sur le renforcement des capacités en matière d’hydrologie isotopique. Les améliorations apportées au laboratoire ReNuAL2 permettront à l’AIEA de jouer un rôle encore plus important dans la résolution des problèmes d’alimentation, de santé et d’environnement.

Atteindre les objectifs de développement durable grâce à la coopération technique

Par son programme de coopération technique, l’AIEA aide les pays à mesurer les effets des changements climatiques sur les sols, les sédiments et les ressources en eau – comme ici, dans le cadre d’un projet de création de capacités en Asie et en Amérique latine visant à aider les populations et les écosystèmes des montagnes à mieux résister aux aléas climatiques.

En 2024, l’AIEA a continué d’apporter un soutien considérable aux pays dans le cadre de son programme de coopération technique. Sur demande, le programme aide les États Membres à atteindre leurs objectifs de développement et à surmonter leurs difficultés en matière de santé, de sécurité alimentaire, d’eau et d’environnement, d’industrie, de gestion des connaissances, de sûreté et d’énergie. Il propose également une assistance juridique pour que les pays tirent pleinement parti de la science et de la technologie nucléaires. 

Cette année encore, les partenariats et la collaboration Sud-Sud ont joué un rôle indispensable dans la coopération technique. En 2024, l’AIEA a signé 25 nouveaux programmes-cadres nationaux. En tout, plus de 450 nouveaux projets de coopération technique ont été menés dans 148 pays et territoires au cours de l’année. Pour aider les pays à faire face au fardeau croissant du cancer, l’AIEA, aux côtés de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a apporté son appui à neuf missions d’examen imPACT en 2024. L’idée de ces examens est d’aider à définir les priorités nationales en matière de cancer et à déterminer les mesures à prendre pour améliorer les services de lutte contre le cancer.  

L’un des grands événements de 2024 a été la Conférence ministérielle sur la science, les technologies et les applications nucléaires et sur le programme de coopération technique. Les États Membres y ont adopté une déclaration dans laquelle ils ont reconnu l’importance, d’une part, de la science nucléaire dans la lutte contre certains problèmes actuels et émergents et, d’autre part, de la coopération technique dans le transfert, le développement et l’accélération des utilisations pacifiques de la science et de la technologie nucléaires.

À venir en 2025 : L’AIEA va poursuivre ses efforts pour nouer des partenariats et des alliances avec toutes sortes de partenaires, y compris des acteurs du secteur privé, des banques de développement et des fondations philanthropiques, afin de pouvoir apporter encore plus de soutien aux pays, notamment via ses initiatives phares Rayons d’espoir, Atoms4Food, NUTEC Plastics et ZODIAC.

Renforcement de la sûreté et de la sécurité nucléaires

L’AIEA livre deux nouvelles ambulances à l’Ukraine, l’une au site de la centrale de Tchornobyl et l’autre à l’hôpital de Varash, près de la centrale nucléaire de Rivne, pour que les employés, leurs familles et la communauté puissent avoir accès à des soins médicaux de qualité. 

Ukraine

En 2024, nous avons poursuivi notre travail d’amélioration de la sûreté et de la sécurité nucléaires en Ukraine. L’AIEA assure une présence sur les cinq sites nucléaires du pays et a mobilisé pour ce faire 82 membres de son personnel sur 80 missions. L’une d’entre elles, la Mission d’appui et d’assistance de l’AIEA à Zaporizhzhia (ISAMZ), reste la seule source fiable d’information sur la situation en matière de sûreté et de sécurité à la centrale nucléaire, ce qui nous permet d’influencer les décisions sur place. Au total, huit missions d’assistance spéciales ont été déployées en Ukraine, dont deux menées par le Directeur général, qui avaient pour but d’apporter une assistance médicale et technique. Trois de ces missions ont eu lieu aux postes électriques stratégiques qui alimentent les centrales nucléaires ukrainiennes, l’objectif étant d’éviter tout accident sur l’un ou l’autre site. En parallèle, l’Agence a procédé à 36 livraisons d’équipements de sûreté et de sécurité nucléaires et d’équipements connexes auprès de 11 organismes et a publié 57 mises à jour et 6 rapports.

Japon

Entre le début des opérations de rejet d’eau traitée par l’ALPS en août 2023 et novembre 2024, le Japon a rejeté 10 lots d’eau, ce qui représente 79 000 mètres cubes. L’AIEA a confirmé que les concentrations de tritium dans l’eau rejetée étaient largement inférieures aux limites opérationnelles et aux normes internationales de sûreté. Elle a également mis sur pied son propre laboratoire indépendant à Fukushima et a commencé à l’utiliser. Ce nouvel espace lui permettra de renforcer ses capacités, afin d’être à même de mesurer en toute précision les concentrations de nombreux radionucléides intervenant au fil du processus de l’ALPS, et ce même si leur niveau d’activité est particulièrement faible. La page web de suivi des rejets en direct a été consultée près de 200 000 fois et continuera d’être utilisée pour informer le public et la communauté internationale.

De grandes conférences pour renforcer la sûreté et la sécurité

La quatrième Conférence internationale de l’AIEA sur la sécurité nucléaire (ICONS) s’est tenue à Vienne en mai 2024 et a été l’occasion pour les ministres, décideurs, hauts représentants et experts en sécurité nucléaire du monde entier de se pencher ensemble sur l’avenir de la sécurité nucléaire dans le monde.

La cinquième Conférence internationale sur l’amélioration de la sûreté d’exploitation des centrales nucléaires a eu lieu en avril 2024, à Beijing (Chine). Organisée par l’Association chinoise de l’énergie nucléaire, elle a rassemblé plus de 600 délégués de 40 pays.

Appui à la sécurité nucléaire dans les grandes manifestations publiques

L’année 2024 a marqué les 20 ans du programme d’appui de l’AIEA à la sécurité nucléaire dans les grandes manifestations publiques, qui est devenu un véritable pilier pour les pays qui souhaitent sécuriser les grands rassemblements. En 2024, l’Agence a soutenu la planification et la mise en œuvre de six grandes manifestations publiques, parmi lesquelles d’importants événements sportifs, un événement religieux et une grande conférence internationale. Un reportage photo a été fait sur notre travail à la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan).

À venir en 2025 : L’Agence organisera sa première conférence sur la sûreté des sites nucléaires face aux changements climatiques et une autre conférence sur la radioprotection en médecine. Elle organisera en outre un certain nombre d’exercices d’intervention d’urgence, dont un qui visera à tester les réactions internationales à un accident simulé dans une centrale nucléaire en Roumanie.

Mettre l’énergie nucléaire sur le devant de la scène

À l’occasion de la Journée internationale des femmes en 2024, près de 500 femmes venues d’une centaine de pays, dont des étudiantes du programme de bourses Marie Skłodowska-Curie et des anciennes participantes au programme Lise Meitner, se sont rassemblées au Siège de l’AIEA lors de l’événement organisé sur le thème « Pour plus de femmes dans le nucléaire » pour aborder le sujet de la parité femmes-hommes dans le domaine nucléaire.

En 2024, l’AIEA a organisé divers conférences, réunions techniques et ateliers sur l’électronucléaire, y compris sur le rôle de cette technologie dans la transition vers une énergie propre, sur les petits réacteurs modulaires (SMR), sur la gestion du combustible usé, sur le renforcement des capacités et sur les réacteurs de recherche.  

En mars, un Sommet sur l’énergie nucléaire a été organisé à Bruxelles. Ce tout premier sommet mondial entièrement dédié à l’énergie nucléaire a été coprésidé par le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, et le Premier Ministre belge, Alexander De Croo.

Le tout premier Sommet sur l’énergie nucléaire, organisé conjointement par l’AIEA et la Belgique, s’est tenu à Bruxelles cette semaine. Les dirigeants du monde entier ont réaffirmé ensemble leur volonté d’utiliser l’énergie nucléaire pour réduire les émissions de carbone et atteindre les objectifs de développement.

L’appel à intensifier les efforts de financement de l’énergie nucléaire gagne en puissance grâce au dialogue entre le Directeur général et la Banque mondiale et d’autres banques multilatérales de développement. Ces efforts rappellent qu’il est important d’inclure le nucléaire dans les cadres de financement de l’énergie durable si l’on veut atteindre les objectifs mondiaux de décarbonation.

En octobre, la première Conférence internationale de l’AIEA sur les SMR et leurs applications, qui a attiré quelque 1 300 participants d’une centaine de pays, a confirmé l’intérêt mondial croissant pour cette technologie. En matière d’énergie, il convient également de citer les multiples manifestations parallèles organisées en marge de la 68e Conférence générale, notamment sur l’initiative Atoms4NetZero de l’Agence et sur les avancées concernant les technologies nucléaires des microréacteurs.

L’Agence a continué d’apporter un appui aux pays intéressés par les SMR via sa plateforme dédiée et l’Initiative d’harmonisation et de normalisation nucléaires. Cette dernière a d’ailleurs tenu sa troisième réunion plénière en octobre et a publié plusieurs documents de travail tout au long de l’année.

L’Agence a organisé la première réunion ministérielle du Groupe mondial de l’énergie de fusion à Rome, afin d’aider à faire de la technologie de fusion une réalité.

Les efforts de l’Agence pour combler l’écart femmes-hommes dans le domaine nucléaire ont été mis en lumière en mars lors de l’événement « Pour plus de femmes dans le nucléaire », organisé à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Près de 500 femmes venues d’une centaine de pays, parmi lesquelles des étudiantes du programme de bourses Marie Skłodowska-Curie ou d’anciennes participantes au programme Lise Meitner, se sont réunies au Siège de l’AIEA pour des tables rondes, des présentations et des discussions de carrière avec des experts nucléaires chevronnés, des représentants de l’industrie et des agences de recrutement.

L’année 2024 a également été marquée par d’autres événements notables, dont les suivants :

Le 22e Forum de dialogue du Projet international sur les réacteurs nucléaires et les cycles du combustible nucléaire innovants (INPRO) s’est tenu à Jeju (République de Corée) et s’est concentré sur les solutions pour accélérer le déploiement des SMR.
 

La première session de l’École sur la participation des parties intéressées s’est tenue à Trieste en novembre. Organisée sur cinq jours, conjointement avec le Centre international Abdus Salam de physique théorique (CIPT), elle a rassemblé une bonne trentaine de participants venus de 25 pays.

Deux missions d’Examen intégré de l’infrastructure nucléaire (INIR) ont été menées : une mission de phase 2 en Pologne et une mission de suivi de phase 1 aux Philippines.

L’Initiative mondiale de gestion du radium 226 a progressé dans le recyclage des sources de radium. L’idée est de se servir du radium pour produire de l’actinium 225, qui sera utilisé pour lutter contre le cancer. En 2024, cinq lots de radium ont été expédiés depuis quatre pays. Plusieurs lots sont en cours de préparation.

À venir en 2025 : En mai, l’AIEA organisera sa toute première Conférence internationale sur la participation des parties intéressées aux programmes électronucléaires à son siège, à Vienne. Soucieuse de sensibiliser les gouvernements et les décideurs des États Membres intéressés par les SMR aux aspects importants du développement et du déploiement de ces technologies, l’AIEA lancera début 2025 une École sur les SMR, dont elle peaufine actuellement le contenu exhaustif. La quatrième visite du programme Lise Meitner est elle aussi en cours de préparation, le pays hôte restant à déterminer.  En 2025, l’AIEA lancera officiellement le système ATLAS, axé sur les technologies atomiques homologuées pour les applications maritimes. Ce nouveau projet aura pour but de créer un cadre pour les applications maritimes pacifiques de la technologie nucléaire.

Garanties

En 2024, le dispositif d’observation de l’effet Tcherenkov, une plateforme robotisée autonome flottante, a été autorisé pour les activités habituelles de vérification au titre des garanties. Il devrait permettre de gagner en efficacité et en efficience dans la vérification des matières nucléaires entreposées dans les piscines de combustible nucléaire usé. 

La déclaration d’ensemble et les considérations générales sur la déclaration d’ensemble pour 2023 ont été publiées. Elles contiennent les conclusions de l’AIEA au sujet de l’utilisation pacifique de matières nucléaires et de la technologie nucléaire dans 189 pays. Le rapport montre que l’AIEA a mené plus de 3 000 activités de vérification sur le terrain dans plus de 1 300 installations nucléaires et « emplacements hors installation » dans le monde. L’AIEA a également pu tirer des conclusions relatives aux garanties sur l’utilisation pacifique de matières nucléaires en Ukraine, étant parvenue à mener ses activités de vérification sur le terrain malgré le conflit armé actuel.

Tout au long de l’année, l’AIEA a poursuivi ses activités de vérification et de surveillance en Iran dans le cadre du Plan d’action global commun (PAGC) ainsi que son engagement au titre de l’accord de garanties TNP. Les questions liées à la présence de particules d’uranium d’origine anthropique à des emplacements non déclarés en Iran étaient toujours en suspens à la fin de l’année, malgré les efforts de l’AIEA pour inciter l’Iran à les régler.  

L’AIEA a également continué d’apporter son appui aux pays souhaitant conclure des accords de garanties généralisées, modifier ou annuler leurs protocoles relatifs aux petites quantités de matières (PPQM) ou conclure des protocoles additionnels.

Au cours de l’année, les Fidji, la Mongolie, Oman et la Sierra Leone ont modifié leurs PPQM, et la Bolivie (État plurinational de) a annulé le sien. Le Timor-Leste a mis en vigueur un accord de garanties généralisées assorti d’un protocole relatif aux petites quantités de matières et d’un protocole additionnel, portant à 143 le nombre total de pays appliquant un protocole additionnel.

L’AIEA a continué de proposer aux États un soutien au renforcement des capacités pour les aider à améliorer leur infrastructure en matière de garanties. Dans le prolongement de ces efforts, elle a lancé en janvier le nouveau cycle de l’initiative de renforcement des capacités COMPASS avec quatre nouveaux pays : le Bangladesh, la Bolivie, le Cameroun et le Ghana. L’initiative permet d’apporter un soutien ciblé, en collaboration, pour améliorer et aider à maintenir les systèmes nationaux de comptabilité et de contrôle des matières nucléaires (SNCC) et les performances des autorités nationales ou régionales chargées de l’application des garanties (ANR).

Toujours en 2024, le dispositif d’observation de l’effet Tcherenkov, une plateforme robotisée autonome flottante, a été autorisé pour les activités habituelles de vérification au titre des garanties. Il devrait permettre de gagner en efficacité et en efficience dans la vérification des matières nucléaires entreposées dans les piscines de combustible nucléaire usé.

 

Dernière mise à jour : 30/12/2024

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