(Source : ThermoFisher Scientific)
Qu’il s’agisse des truffes, du vin, du miel ou de l’huile d’olive, les produits alimentaires font parfois l’objet d’adultération ou d’« étiquetage trompeur » de la part des vendeurs. Heureusement pour les consommateurs, les empreintes isotopiques des aliments peuvent aider à vérifier la nature et les caractéristiques des produits. L’analyse des isotopes stables permet de déterminer la composition des aliments et de vérifier si les étiquettes indiquent bien les ingrédients.
La principale technique de détection de la fraude alimentaire consiste à mesurer et à analyser les isotopes stables présents dans la nature. Les isotopes sont mesurés au moyen de la spectrométrie de masse isotopique (SMI), et les ratios d’isotopes peuvent être comparés à ceux d’aliments authentiques pour déceler les aliments adultérés.
Au Bangladesh, où la production de miel a augmenté tant pour la consommation intérieure que pour l’exportation, le Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires a contribué à la formation et fourni une assistance technique pour déceler la fraude et l’adultération alimentaires. En 2021, la Commission de l’énergie atomique du Bangladesh a pu déterminer la composition isotopique du carbone, de l’azote et de l’oxygène de 52 échantillons de miel collectés auprès d’apiculteurs, sur les marchés du Bangladesh et sur les marchés étrangers. La SMI a permis de révéler que 12 échantillons avaient été adultérés au moyen d’un sirop de sucre.
Les truffes sont savoureuses, rares et très coûteuses – ce qui en fait une cible de choix pour les fraudeurs, puisque les variétés les plus prisées peuvent coûter des centaines ou des milliers de dollars. En 2012, une étude a révélé que 15 % des truffes vendues sous label français, à un prix élevé, provenaient d’Asie, où une autre variété de truffe est disponible au prix d’environ 15 euros le kilogramme.
En Slovénie, avec les conseils techniques et l’appui analytique de l’AIEA et de la FAO, des scientifiques étudient la composition des truffes afin de déterminer leurs origines et d’aider à détecter la fraude. Ils ont établi une base de données de référence, qui peut être utilisée pour déterminer l’origine géographique des truffes avec un taux de précision de 77 %. Cette base a été testée sur 58 truffes provenant de huit pays différents (Bosnie-Herzégovine, Chine, Croatie, Espagne, Italie, Macédoine du Nord, Pologne et Slovénie).
Pour en savoir plus sur le travail conjoint de l’AIEA et de la FAO pour assurer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments, cliquez ici.