L’industrie du café génère environ 100 milliards de dollars des États-Unis par an. Cependant, le changement climatique et les variations des conditions météorologiques, autrefois propices à la culture du café, qu’il engendre s’accentuent dans beaucoup de régions traditionnellement caféicoles, entraînant une augmentation de la rouille du caféier, maladie qui peut tuer cette plante.
En partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’AIEA collabore avec des experts nationaux afin d’atténuer, à l’aide de techniques nucléaires, le stress dû à la rouille subi par le caféier. Actuellement, et c’est une première pour l’AIEA, des experts sont formés à l’utilisation des techniques de sélection végétale en vue de l’élaboration de variétés de café résistantes au champignon responsable de la rouille du caféier. La formation reçue s’inscrit dans un projet de recherche coordonnée sur cinq ans dans le cadre duquel des scientifiques de six pays mènent des travaux de recherche sur des variétés de caféiers résistantes à la maladie.
« Les cultivateurs ont remarqué que le changement climatique avait pour effet des réduire les récoltes de café et que les précipitations irrégulières, que connaissent beaucoup des régions caféicoles, favorisent la propagation de la maladie », indique Ivan Ingelbrecht, chef du Laboratoire de la sélection des plantes et de la phytogénétique au Centre mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture. « La variété de café arabica est généralement cultivée sous des climats plus froids, à flanc de montagne, dans des zones ombragées, mais on constate aujourd’hui que les températures augmentent avec l’altitude en montagne et cela a une incidence sur la propagation de maladies, comme la rouille du caféier », poursuit-il