Selon la FAO, les bananes sont parmi les fruits les plus produits, les plus commercialisés et les plus consommés au monde. Quelque 150 millions de tonnes de bananes sont produites chaque année, principalement en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Le commerce mondial des bananes a atteint des volumes sans précédent ces dernières années.
Une étude publiée en février 2022 par des scientifiques de l’AIEA, de la FAO et d’universités autrichiennes et belges met en lumière les méthodes recourant aux techniques nucléaires pour évaluer le stress dû à la sécheresse chez les bananiers à Arusha (Tanzanie). Ces méthodes, fondées sur l’évaluation de l’ampleur du stress, permettent aux agriculteurs de prendre des mesures préventives et protectrices.
Les scientifiques ont étudié les isotopes stables du carbone et la température des feuilles comme indicateurs potentiels du stress dû à la sécheresse chez les bananiers. Des recherches sur d’autres plantes montrent que les isotopes stables du carbone et la température des feuilles peuvent être utilisés pour mesurer le stress dû à la sécheresse.
L’étude montre également que les isotopes stables du carbone et la température des feuilles sont des indicateurs très sensibles du stress dû à la sécheresse chez les bananiers. Les résultats de l’étude ont permis aux scientifiques de mettre au point des méthodes adaptées au bananier, peu coûteuses et donc plus facilement applicables sur le terrain.
Sur la base de ces résultats, une formation a été dispensée à des chercheurs et à des agriculteurs dans le cadre du programme de coopération technique de l’AIEA. Ils y ont appris comment utiliser ces méthodes pour déceler rapidement les signes de stress dû à la sécheresse et améliorer les pratiques agronomiques de culture de la banane.