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Le Réseau mondial des laboratoires d’analyse de l’eau : renforcer la gestion des ressources en eau grâce à la science nucléaire

Monika Shifotoka

Les cycles hydrologiques mondiaux sont altérés par les effets combinés des changements climatiques et de l’évolution de l’utilisation des terres, d’où la nécessité d’améliorer la gestion des ressources en eau. Lancé par l’AIEA lors de la Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023, le Réseau mondial des laboratoires d’analyse de l’eau (Réseau GloWAL) contribue directement à l’amélioration de la gestion des ressources en eau grâce aux techniques nucléaires.

« Le Réseau GloWAL vise à aider les pays à produire des informations essentielles en vue d’améliorer la résilience des systèmes hydrologiques face aux effets combinés des changements climatiques et de l’évolution de l’utilisation des sols », déclare Jodie Miller, cheffe de la Section de l’hydrologie isotopique de l’AIEA.

La première réunion de coordination du Réseau GloWAL, qui s’est tenue en juin 2024, visait à recenser les domaines dans lesquels le réseau pourrait accélérer la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 6 (Eau propre et assainissement), étant donné que les efforts déployés à l’échelle mondiale pour atteindre les cibles associées à cet objectif à l’horizon 2030 ne sont pas en bonne voie.

Pour qu’un pays soit en mesure de mieux comprendre et de mieux gérer ses ressources en eau, ainsi que de prévoir, de mettre en œuvre et d’exploiter des mesures qui facilitent la gouvernance nationale de l’eau et la résilience de l’approvisionnement, il est essentiel qu’il dispose de services de laboratoires capables de produire des données fiables en temps voulu.

Le Réseau GloWAL permet la collaboration et la communication entre laboratoires du monde entier pour favoriser la mise en commun des connaissances, le renforcement des capacités et la formation, l’objectif étant que chaque laboratoire puisse fonctionner au maximum de ses capacités.

En favorisant la production indépendante de données sur les ressources en eau dans les pays en développement, le réseau contribuera à réduire les écarts techniques entre les pays développés et les pays en développement, l’idée étant de combiner les investissements financiers et l’innovation scientifique dans le domaine de l’analyse de l’eau et d’améliorer la durabilité de la gestion des ressources en eau dans les pays.

« Il faut accélérer la mise en œuvre des approches innovantes et la transposer à une plus grande échelle si l’on veut changer la donne, et tirer parti de la technologie en adaptant les innovations aux situations locales », déclare Otlogetswe Totolo, vice-recteur de l’Université internationale des sciences et de la technologie du Botswana.

Dans le cadre de la Décennie d’action proclamée par l’Organisation des Nations Unies en faveur de la réalisation des objectifs mondiaux, ONU-Eau a élaboré le cadre d’accélération mondial de l’ODD 6 autour des cinq « accélérateurs » que sont :

  • les données et les informations ;
  • l’innovation ;
  • le renforcement des capacités ;
  • la gouvernance ; et
  • le financement.

Le Réseau GloWAL fournit un soutien aux pays dans ces cinq domaines.

Les 54 États Membres et organismes des Nations Unies qui ont participé à la première réunion de coordination du Réseau GloWAL ont axé leurs discussions sur l’amélioration de quatre domaines clés, à savoir les défis scientifiques, les données et l’information, le renforcement des capacités et l’innovation scientifique. Partant des conclusions issues de la réunion, l’AIEA a élaboré une stratégie et une feuille de route précisant comment le Réseau GloWAL peut contribuer à l’accélération de la réalisation de l’ODD 6, à commencer par la conduite d’une étude de référence portant sur les capacités des laboratoires dans toutes les régions du monde, qui est en cours.

11/2024
Vol. 65-4

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