Le Tchad et le Sénégal sont deux des huit pays pionniers qui participent à l’initiative Rayons d’espoir de l’AIEA, qui vise à accroître l’accès à la radiothérapie pour les patients atteints de cancer dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Neuf mois après le lancement de l’initiative, le Tchad prépare l’établissement de son premier centre de cancérothérapie à N’Djamena et prévoit de lancer son Plan national de lutte contre le cancer (PNLC) au début de l’année 2023, tandis que le Sénégal a récemment achevé son PNLC, dans lequel est détaillé un objectif national ambitieux visant à accroître les soins contre le cancer en dehors de Dakar, en particulier en augmentant l’accès aux soins à Diamniadio.
Améliorer l’accès aux soins contre le cancer au Sénégal
Le Sénégal dispose aujourd’hui de quatre accélérateurs linéaires opérationnels – la machine la plus couramment utilisée pour administrer les traitements de radiothérapie aux patients atteints de cancer –, chacun d’entre eux ayant une capacité de traitement d’environ 30 patients par jour, dans des conditions normales. Le pays développe également ses services de médecine nucléaire, qu’il envisage de proposer à d’autres pays de la région de l’Afrique de l’Ouest. L’AIEA a aidé le Sénégal à faire évoluer son programme de soins contre le cancer, notamment en lui permettant de passer en 2019 de la radiothérapie et de la curiethérapie 2D à la radiothérapie et à la curiethérapie 3D, ce qui a pour avantage de permettre un traitement plus individualisé des patients, de meilleurs résultats cliniques et une réduction des effets secondaires.
En mai 2022, lors d’un événement marquant un tournant pour le Sénégal, plus de 50 professionnels nationaux représentant des hôpitaux, l’administration publique et la société civile ont participé à la validation officielle du PNLC pour 2022-2025, aux côtés de responsables de l’AIEA et d’experts internationaux de la lutte contre le cancer.
« L’élaboration et l’adoption de ce nouveau PNLC permettent au Gouvernement sénégalais de recenser les priorités en matière de prévention du cancer et de lutte contre cette maladie », a déclaré le Dr Babacar Gueye, qui dirige la Direction de la lutte contre la maladie du Ministère sénégalais de la santé. « Ce plan nous guidera notamment dans l’allocation des ressources nécessaires à la réactivation du registre du cancer et à l’avancement de la décentralisation des services de radiothérapie.
En outre, en définissant la base de référence et les objectifs pour les cinq prochaines années, nous pourrons suivre et évaluer les progrès de notre capacité à élargir l’accès au diagnostic et au traitement du cancer à l’ensemble du pays. »