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Le Président Macron réitère son soutien à la mission de l’AIEA à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia

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Le Président Emmanuel Macron et le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, se sont rencontrés à Paris pour discuter de la mission de l’AIEA à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia en Ukraine. (Photo : AIEA)

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a rencontré le Président Emmanuel Macron jeudi dernier à Paris, une étape importante en vue de la mission imminente de l’AIEA à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporizhzhia. Le Président Macron, qui a réitéré son soutien aux activités de l’AIEA, a joué un rôle clé pour faciliter la mission. Cette mission permettra d’évaluer les dommages physiques des installations, de déterminer si les systèmes de sûreté et de sécurité principaux et de secours sont fonctionnels et d’évaluer les conditions de travail du personnel, mais aussi de procéder à des activités de garanties urgentes sur le site. La centrale, la plus grande d’Europe, est occupée par les forces russes depuis début mars mais exploitée par du personnel ukrainien. La semaine précédente, le Président russe Vladimir Poutine avait accepté une mission de l’AIEA lors de discussions avec le Président Macron, tandis que le Président ukrainien Volodymyr Zelenskyy avait convenu des modalités avec le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres et le Président turc Recep Tayyip Erdogan.

Dans son allocution au Conseil de sécurité de l’ONU au début du mois, M. Grossi a demandé aux deux parties au conflit de coopérer pour permettre une mission à la centrale de Zaporizhzhia. L’AIEA n’a pas pu effectuer de visite à Zaporizhzhia, dans le sud-est de l’Ukraine, depuis avant le début du conflit, il y a plus de six mois. L’Ukraine avait précédemment informé l’Agence que de nouveaux bombardements avaient causé des dommages supplémentaires dans la région de Zaporizhzhia. M. Grossi a souligné la nécessité urgente d’envoyer une mission de l’AIEA pour aider à stabiliser la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires.

« Les graves risques en matière de sûreté et de sécurité nucléaires auxquels est exposée cette installation, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, soulignent la nécessité d’une mission d’experts de l’AIEA sur place », a déclaré M. Grossi. « Je suis vivement préoccupé par les conditions de travail extrêmement stressantes et difficiles dans lesquelles la direction et le personnel ukrainiens exploitent la centrale ».

La France est l’un des 12 pays du Réseau d’intervention et d’assistance (RANET) de l’AIEA qui ont fourni du matériel spécialisé à l’Ukraine en réponse à une demande de matériel nécessaire au fonctionnement sûr et sécurisé de ses installations nucléaires. En juillet, l’Ukraine a reçu une grande quantité de matériel de protection et de contrôle radiologique fourni par la France et l’Australie et livré par l’AIEA.

Non-prolifération nucléaire

M. Grossi a également rencontré jeudi la Ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, pour discuter de la poursuite des efforts visant à empêcher que des matières nucléaires soient détournées à des fins non pacifiques. « Notre action est cruciale pour relever les défis de la non-prolifération nucléaire », a déclaré M. Grossi.

À la dernière réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, en juin, M. Grossi a déclaré que l’AIEA ne pouvait pas confirmer l’exactitude et l’exhaustivité de la déclaration de l’Iran au titre de son accord de garanties généralisées. La France soutient les activités de surveillance et de vérification de l’AIEA concernant le programme nucléaire de l’Iran et les efforts que celle-ci déploie pour maintenir la continuité des connaissances concernant les activités nucléaires de ce pays.

Au début du mois, à la dixième Conférence des parties chargée d’examiner le Traité sur la non‑prolifération des armes nucléaires (TNP), M. Grossi a demandé aux dirigeants de « réaffirmer [leur] attachement aux nobles principes énoncés dans le TNP : non-prolifération et désarmement nucléaires, et promouvoir la coopération aux fins de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire ».

Énergie nucléaire et applications pacifiques

La France est membre de l’AIEA depuis 1957 et exploite 56 réacteurs nucléaires de puissance, qui assurent plus de 70 % de la production d’électricité du pays. « La France est déjà un chef de file mondial de la production d’énergie bas carbone et l’énergie nucléaire a un rôle important à jouer à cet égard », a dit M. Grossi.

Le pays participe et contribue activement au programme de coopération technique de l’AIEA. « La France est un partenaire important et le soutien qu’elle apporte aux programmes et aux initiatives contribue grandement à aider nos États Membres à accéder à la technologie et à la compétence nucléaires dans de nombreux domaines, notamment l’alimentation, l’agriculture et la prise en charge du cancer », a déclaré M. Grossi.

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