You are here

Des femmes travaillant dans le domaine du nucléaire parlent de leur expérience à l’occasion de la Journée internationale de la femme

,

Des femmes accomplies faisant carrière dans le domaine du nucléaire ont décrit leur parcours professionnel lors d'un événement organisé par l’AIEA à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Intitulé « Inspiring Stories of Women in the Nuclear Field » (Exemples stimulants de professionnelles du nucléaire), cet événement a mis à l’honneur les réalisations des femmes qui travaillent dans divers domaines du nucléaire.

Le Directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, a ouvert l’événement en présentant l'action que mène l’AIEA pour améliorer la représentation des femmes dans l’organisation, en particulier aux postes de direction. « Il faut examiner chaque jour le recrutement et penser dans chaque cas comment accroître le nombre de femmes dans l’organisation. Nous encourageons tous les responsables du recrutement à y songer », a-t-il déclaré.

La Directrice générale adjointe chargée du Département de la gestion de l’AIEA, Mary Alice Hayward, qui animait l’événement, a souligné qu'il importait de connaître le parcours des femmes travaillant dans le domaine du nucléaire.

« Ce que j’ai appris, c’est que ce sont ces histoires personnelles qui nous encouragent vraiment à défendre l’égalité des sexes », a-t-elle dit. « Certains de nos parcours sont parsemés de difficultés et montrent bien l’adversité que nous ressentons, mais on y apprend surtout que pour chaque revers, il y a une victoire ».

La Présidente et première dirigeante de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), Rumina Velshi, a parlé de ses études et de sa carrière dans le secteur nucléaire au Canada, et évoqué les changements qu’elle avait vus au fil des ans.

« J’ai été traitée comme les autres pendant mes études d'ingénierie mais tout a changé quand j’ai commencé à travailler », a-t-elle dit avant de décrire ses conditions de travail dans une centrale nucléaire, au début de sa carrière. « La centrale n’avait pas été construite dans l’idée qu'une femme y travaillerait un jour », expliqua-t-elle, ajoutant qu'il n’y avait ni tenues de protection radiologique, ni vestiaires pour femmes. « Maintenant, les choses ont changé dans l’Ontario : Il y a beaucoup plus de femmes dans ce secteur, à tous les niveaux. Les femmes peuvent maintenant demander de l’aide et dire quand quelque chose ne va pas ».

La Directrice adjointe des activités internationales et Directrice du Département de la coopération internationale de l’Agence fédérale de l’énergie atomique russe, Marina Belyaeva, a raconté ce qui l’avait poussée à faire carrière dans le nucléaire et parlé de ses travaux dans des domaines tels que la non-prolifération, le contrôle à l'exportation, l’application des garanties et la promotion de l’énergie nucléaire.

« Lorsque j’ai terminé mes études, j’étais très intéressée par l'évolution de l'industrie nucléaire. Le secteur de l’énergie nucléaire était en plein essor et offrait aux femmes et aux hommes de nombreuses possibilités d'utiliser leurs connaissances », a-t-elle dit. « L'une de mes expériences les plus exaltantes a été de participer à la création de la première banque d'uranium de l’AIEA à Angarsk, en Russie. Une équipe de spécialistes a créé le premier centre international d’enrichissement d’uranium et constitué les réserves d’uranium faiblement enrichi mais c'est ma jeune collègue et moi-même qui avons réalisé une grande partie des travaux pratiques ».

Amelia Lee Zhi Yi, coordinatrice du programme de mentorat de la United Nations-Nuclear Young Generation à l’AIEA, a décrit le rôle qu'elle avait joué dans l’élaboration et la mise en œuvre du premier programme interdépartemental de mentorat de l’AIEA.

« Au cours de mes études et de ma carrière, j’ai souvent bénéficié de la présence de mentors. Ce qui était captivant dans ce programme, c’est que de jeunes administrateurs de tous les départements pouvaient travailler avec des cadres plus expérimentés dans un domaine différent », a-t-elle indiqué. Elle a précisé que les femmes représentaient 75% de ces jeunes mais seulement 25% des mentors du programme, ajoutant qu’elles devraient commencer à croire qu'elles pouvaient donner l’exemple. « Je voudrais que toutes les femmes, dirigeantes comme subalternes, prennent conscience qu'elles peuvent montrer l’exemple », a-t-elle conclu.

L’événement a été retransmis en direct. L’enregistrement est disponible ici.

Suivez-nous

Lettre d'information