Une initiative de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) visant à aider près de 120 pays à circonscrire la pandémie de COVID-19 a reçu un ferme appui extrabudgétaire de la part des États Membres : les promesses de contributions volontaires s’élèvent à l’heure actuelle à 22 millions d’euros environ, annonce aujourd’hui le Directeur général Rafael Mariano Grossi.
Ces fonds permettront à l’AIEA d’assister plusieurs centaines de laboratoires à travers le monde dans l’application d’une technique de test dérivée du nucléaire, la « réaction en chaîne par polymérase après transcription inverse en temps réel » (RT-PCR en temps réel). À l’heure actuelle, il s’agit de la méthode la plus rapide et la plus précise pour détecter le virus responsable de la COVID-19.
Plusieurs États Membres ont annoncé leur soutien aux activités d’assistance proposées par l’AIEA pour lutter contre la COVID-19 ; les États-Unis ont notamment promis 11 millions de dollars É.-U., le Japon 4 millions d’euros, le Canada 5 millions de dollars canadiens, la Norvège 2 millions d’euros, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Fédération de Russie 500 000 euros chacun, et la Finlande 200 000 euros. D’autres États Membres dont l’Australie ont également promis une contribution. De plus, la Chine a annoncé un soutien en nature à hauteur de 2 millions de dollars É.-U.
« Nous sommes très reconnaissants des contributions rapides et généreuses apportées par plusieurs États Membres et de leur confiance en la capacité de l’AIEA de fournir un appui d’urgence à travers le monde, déclare M. Grossi. L’AIEA est un partenaire important pour les pays dans la lutte contre cette pandémie ».
Dans le cadre de cette assistance, l’AIEA fournit du matériel de diagnostic prêt à l’emploi, notamment des équipements de protection individuelle (EPI), des appareils de PCR, des consommables de laboratoire et des trousses de diagnostic. L’AIEA propose également ses compétences techniques et des orientations, et organise des webinaires pour former des professionnels de santé dans le monde entier.
Le nombre de pays ayant demandé l’assistance de l’AIEA est passé de dix il y a deux mois à 119 aujourd’hui. « Lorsque l’on se tourne vers l’AIEA pour lui demander assistance en temps de crise, l’AIEA ne déçoit pas, et elle ne décevra pas », a déclaré M. Grossi lors d’une réunion du Comité du programme et du budget du Conseil des gouverneurs qui s’est tenue en vidéoconférence.
Les colis sont envoyés aux pays par lots, compte tenu des contraintes qui pèsent actuellement sur les chaînes d’approvisionnement et le transport à l’échelle mondiale. Selon M. Grossi, une vingtaine d’appareils de RT-PCR sont parvenus aux utilisateurs finaux à ce jour. La Bosnie-Herzégovine, le Burkina Faso, l’Iran, la Lettonie, le Liban, la Malaisie, le Nigeria, le Pérou, le Sénégal, la Thaïlande et le Togo comptent parmi les premiers pays à avoir reçu ces équipements, qui peuvent être utilisés immédiatement. De nombreux autres pays recevront le matériel dans les jours et semaines à venir.
L’assistance de l’AIEA dans la lutte contre la COVID-19 est fournie aux pays dans le cadre du programme de coopération technique, qui appuie l’utilisation de techniques nucléaires à des fins pacifiques dans des domaines tels que la santé humaine et animale.
Depuis dix ans, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’AIEA aide les pays à lutter contre les épidémies de zoonoses – maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, comme la COVID-19 et les maladies à virus Ebola et à virus Zika – au moyen de tests de détection rapide.