Après un accident nucléaire, comme celui survenu à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, il peut être dangereux pour les personnes de pénétrer dans la zone radiologiquement contaminée à proximité du réacteur pour surveiller les niveaux de rayonnement. Une nouvelle technologie reposant sur des drones, mise au point par l’AIEA à l’intention des autorités de la préfecture de Fukushima, au Japon, facilitera cette tâche.
La méthode et l’instrumentation développées par l’AIEA pour les véhicules aériens sans pilote équipés de détecteurs de rayonnement, de caméras et de dispositifs GPS ont été testées et validées dans des conditions réelles dans la préfecture de Fukushima et peuvent désormais être utilisées dans des situations de routine ou d’urgence. Compte tenu de cette expérience, l’AIEA est prête à accompagner les États Membres intéressés dans le développement et la mise en œuvre de cette technologie aux fins de la réalisation d’une cartographie radiologique à la suite d’une situation d’urgence nucléaire ou radiologique.
Le faible coût des drones et l’absence d’exposition de personnes aux rayonnements sont deux avantages significatifs de cette technologie.
L’AIEA et la préfecture de Fukushima ont commencé à travailler ensemble au développement et à l’utilisation de véhicules aériens sans pilote aux fins de la surveillance radiologique en 2012. Dans le cadre de son plan d’action sur la sûreté nucléaire, l’AIEA a appuyé la préfecture de Fukushima dans le cadre de deux projets consécutifs, de 2012 à 2020 :
- en mettant à sa disposition un système complet d’instrumentation reposant sur des véhicules aériens sans pilote pour la mesure des rayonnements - un système de détection des rayonnements doté de capacités d’analyse et de stockage de données - mis au point et construit au Laboratoire des sciences et de l’instrumentation nucléaires de l’AIEA (NSIL) ;
- en fournissant une méthode d’analyse et d’interprétation des mesures a posteriori et en formant le personnel, dans la préfecture de Fukushima comme au NSIL de Seibersdorf, en Autriche, à l’utilisation des véhicules aériens sans pilote et de leur système d’instrumentation ainsi qu’à l’utilisation du logiciel permettant d’obtenir et d’interpréter les données.