Un nouveau portail d’information, mis en service en décembre 2019, permettra d’élargir l’accès des hydrologistes à des données provenant du monde entier et d’accroître les possibilités de collaboration afin de faire avancer la recherche scientifique fondée sur l’hydrologie isotopique, l’objectif étant d’améliorer l’évaluation de la quantité, de la qualité et de la durabilité des ressources en eau dans le monde.
« Nous avons créé cette plateforme de collaboration unique sur l’hydrologie isotopique pour simplifier l’accès des spécialistes de cette discipline à l’information que nous mettons à disposition, explique Leonard Wassenaar, chef de la Section de l’hydrologie isotopique de l’AIEA. Auparavant, nous recevions beaucoup de demandes d’informations et de données par courrier électronique mais maintenant, les experts peuvent obtenir à tout moment les informations qu’ils cherchent en matière d’hydrologie isotopique sur cette plateforme unique. »
Les molécules d’eau ont des « empreintes » spécifiques qui permettent leur suivi tout au long du cycle hydrologique, de l’évaporation au retour à une source. La mesure de différents isotopes dans des molécules d’eau permet de déterminer l’âge et l’origine d’une eau. Les décideurs peuvent se fonder sur ces données pour évaluer la vulnérabilité de ressources en eau à la pollution et déterminer un taux de recharge.
Le nouveau système, qui comporte un portail interactif destiné aux hydrologistes et aux partenaires de collaboration utilisant les techniques et les applications de l’hydrologie isotopique, fournit à ceux-ci toutes les informations concernant les activités menées par l’AIEA dans ce domaine pouvant leur être utiles.
Le portail donne aux utilisateurs, une fois qu’ils se sont inscrits sur la plateforme NUCLEUS de l’AIEA, accès à un large éventail de ressources concernant l’eau, notamment toutes les publications sur l’hydrologie isotopique, les documents techniques et les lettres d’information de l’AIEA, ainsi qu’à des logiciels de laboratoire, et leur permet de participer à des tests de compétence des laboratoires.
Il donne également accès à deux réseaux de collaboration majeurs de l’AIEA : le Réseau mondial de mesure des isotopes dans les précipitations (GNIP) et le Réseau mondial de mesure des isotopes dans les cours d’eau (GNIR). Ces réseaux sont utilisés dans des domaines variés, notamment les études relatives au changement climatique, la recherche sur l’environnement et la criminalistique.
Le portail comprend des pages de formation en ligne et des documents de référence destinés à faciliter la formation théorique et pratique. Il propose, par exemple, des vidéos éducatives simples sur l’hydrologie isotopique, comme une présentation étape par étape du traitement et de l’analyse d’échantillons de tritium. En outre, une page web présente tous les cours proposés. Une liste d’événements à venir et d’annonces permet aux experts de se tenir informés des activités les plus récentes concernant l’eau, comme les ateliers et les conférences.
Les utilisateurs inscrits ont aussi accès aux projets de recherche coordonnée de l’AIEA auxquels ils participent et peuvent collaborer entre eux. Des groupes de discussion ont été mis en place pour faciliter le dialogue entre les scientifiques.
Certains experts tirent déjà parti du portail dans le cadre de leurs travaux. « Je souhaite vraiment maintenir le contact avec le réseau. Dites-moi ce que nous pouvons faire pour renforcer encore la collaboration », s’enquiert Emilia Jiménez Hernández, assistante de recherche au Laboratoire des applications isotopiques du Centre d’études et d’expérimentation en génie civil (CEDEX), à Madrid (Espagne).