On prospecte l’uranium, on mène des études de faisabilité, on met au point le projet, on extrait l’uranium, on le traite et on le produit, on le transporte, on déclasse le projet et on procède à la remédiation du site. Voilà. En apparence, rien de plus facile.
Mais est-ce bien le cas ?
De nombreux éléments peuvent influer sur ce processus de production de l’uranium, combustible utilisé dans l’électronucléaire. Sur 170 États Membres de l’AIEA, une vingtaine produisent actuellement de l’uranium en diverses quantités. Une dizaine d’autres conduisent, ou ont achevé, des études en vue de se lancer éventuellement dans la production d’uranium.
Comment un pays souhaitant se mettre ou se remettre à produire de l’uranium pourra-t-il savoir comment s’y prendre ? Quelles étapes devra-t-il accomplir, bien avant de s’engager dans quoi que ce soit, afin de s’assurer que sa production sera sûre et durable ?
Avant d’entreprendre, pour la première fois ou non, l’extraction et le traitement de l’uranium, les pays doivent se poser un large éventail de questions. L’AIEA fournit des orientations relatives à chacune de ces phases sous la forme de normes de sûreté, de publications, de réunions, de réseaux, etc. Il est temps de consolider ces orientations.
À la demande de plusieurs États Membres, l’AIEA a entrepris d’appliquer son approche par étapes à la production d’uranium.
Nous voulons que les pays qui se lancent dans la production d’uranium comprennent qu’il s’agit d’un processus en plusieurs étapes. Qu’ils ne pourront poursuivre que s’ils découvrent quelque chose d’encourageant. Si c’est indiqué et financièrement viable.