Mise à l’honneur des contributeurs au projet ReNuAL2. (Photo : AIEA)
En septembre, l’AIEA a consacré son forum scientifique à l’étude de la manière dont la science nucléaire peut aider le monde à se préparer à de futures épidémies de zoonoses. Les intervenants ont dit considérer que le projet d’Action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC) de l’AIEA était une initiative importante et opportune pour renforcer les capacités de faire face aux pandémies à l’aide des techniques nucléaires et connexes. Les participants au forum ont conclu qu’il était essentiel d’améliorer la coordination, la collaboration et la communication en vue de progresser scientifiquement en matière de recherche, de détection rapide et de surveillance des zoonoses pour prévenir ou contenir la prochaine épidémie ou pandémie de maladie comme la COVID-19.
La 28e Conférence de l’AIEA sur l’énergie de fusion (FEC 2020), organisée par l’AIEA et accueillie par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et l’Organisation ITER, a mis en vedette les dernières avancées en matière de science et technologie de la fusion. Reportée à mai 2021 en raison de la pandémie de COVID-19, elle s’est tenue en ligne et a rassemblé près de 4 000 participants du monde entier. Pendant une semaine, ceux-ci se sont penchés sur les grandes questions physiques et technologiques et sur les concepts innovants touchant directement l’utilisation de la fusion nucléaire comme future source d’énergie. La Conférence a comporté plus de cent exposés scientifiques d’éminents chercheurs et ingénieurs spécialistes en la matière, de nombreuses visites virtuelles d’ITER et d’autres laboratoires de recherche sur la fusion, des stands d’exposition virtuels et des manifestations parallèles sur des sujets tels que l’histoire des FEC, le rôle des femmes dans la fusion et les possibilités de formation dans ce domaine.
Le 30 septembre 2021, les Laboratoires de l’environnement de l’AIEA à Monaco ont célébré leur 60e anniversaire. Ces installations de recherche sans équivalent dans le système des Nations Unies ont été créées afin de fournir aux États Membres de l’AIEA les outils et les connaissances nécessaires pour comprendre et résoudre les problèmes les plus urgents concernant l’environnement marin. L’AIEA a organisé plusieurs manifestations sur site et hors site pour fêter cet anniversaire.
En octobre, l’AIEA a tenu sa toute première réunion technique sur l’intelligence artificielle au service de la technologie nucléaire et des applications nucléaires, offrant une vue d’ensemble des technologies de pointe actuelles, des défis à relever et des possibilités d’accélérer les progrès concernant l’intégration de l’intelligence artificielle dans la science, la technologie et les applications nucléaires — dans les domaines de la santé humaine, de l’eau et l’environnement, de l’alimentation et l’agriculture, des données, de la physique, de la fusion, de la sécurité et de la vérification nucléaires, de l’électronucléaire et de la radioprotection. La réunion a permis d’engager un dialogue mondial sur le potentiel de l’intelligence artificielle dans le domaine nucléaire et sur les implications de son utilisation, notamment en termes d’éthique et de transparence. Par ailleurs, lors du sommet mondial AI for Good de 2021, l’AIEA s’est associée à l’Union internationale des télécommunications (UIT) et à 37 autres organismes des Nations Unies afin de recenser les applications de l’intelligence artificielle qui permettront d’atteindre plus rapidement les objectifs de développement durable des Nations Unies.
Grâce à l’augmentation constante du nombre de pays donateurs, dont des pays en développement et des nouveaux contributeurs, la phase finale d’un projet majeur de rénovation des laboratoires des applications nucléaires de l’AIEA à Seibersdorf, près de Vienne, pourra bientôt passer à l’étape suivante : la mise en chantier. En septembre, M. Grossi a dévoilé un nouveau mur des donateurs destiné à honorer les contributeurs à la phase 2 du projet de modernisation, intitulée Rénovation des laboratoires des applications nucléaires (ReNuAL2). Cette phase comprend la construction d’un nouveau bâtiment pour trois laboratoires (le Laboratoire de la sélection des plantes et de la phytogénétique, le Laboratoire des sciences et de l’instrumentation nucléaires et le Laboratoire de l’environnement terrestre) ainsi que de nouvelles serres et l’achèvement de la modernisation du Laboratoire de dosimétrie. Les travaux devraient commencer au premier trimestre de 2022 et s’achever avant la fin de 2023.
Cette année, l’AIEA a organisé une série de tables rondes régionales consacrées à NUTEC Plastics et a examiné les moyens de résoudre le problème de la pollution plastique marine grâce au nucléaire avec des partenaires d’Afrique, des Amériques, de la région Asie et Pacifique ainsi que d’Europe et d’Asie centrale. Lors de ces réunions, les experts de l’AIEA ont présenté l’initiative NUTEC Plastics, qui aide les pays à intégrer les techniques nucléaires dans leurs stratégies de lutte contre la pollution par le plastique. L’initiative fait fond sur l’action de l’AIEA visant à lutter contre la pollution par le plastique grâce à la surveillance du milieu marin par des techniques de traçage isotopique et au recyclage basé sur la technologie des rayonnements. Elle fournit des données scientifiques permettant de caractériser et d’évaluer la pollution marine par les microplastiques, tout en montrant que les rayonnements ionisants peuvent être utilisés pour recycler le plastique et transformer les déchets plastiques en ressources réutilisables.