En Afrique, environ 39 millions d’adultes vivent avec le diabète et avec l’incertitude quant aux conséquences que cette maladie peut avoir sur leur vie. Rien qu’en 2021, le diabète et ses complications ont causé plus de six cent mille décès dans la région. Les complications du diabète sont, entre autres, l’insuffisance rénale, l’amputation des membres inférieurs, les crises cardiaques, la cécité et les accidents vasculaires cérébraux. Ces complications peuvent être diagnostiquées précocement, et dans plusieurs cas évitées, grâce à l’imagerie nucléaire. L’AIEA travaille à combler le déficit d’accès à la médecine nucléaire et à fournir aux pays à revenu faible ou intermédiaire les équipements et l’expertise nécessaires.
« Les techniques nucléaires ont un rôle clé à jouer car elles peuvent aider à diagnostiquer et donc à prévenir les complications du diabète, à réduire la mortalité et à améliorer la qualité de vie des diabétiques dans le monde », déclare Enrique Estrada-Lobato, médecin spécialiste de médecine nucléaire à l’AIEA.
Il existe deux principaux types de diabète : le diabète de type 1, qui se caractérise par une faible production d’insuline, et le diabète de type 2 (plus courant), qui se caractérise par une utilisation inefficace par l’organisme de l’insuline, une hormone qui régule le métabolisme des glucides, des graisses et des protéines, ce qui entraîne un taux de sucre élevé. Bien que les causes et les facteurs de risque du diabète de type 1 soient encore méconnus et que les stratégies de prévention n’aient pas encore porté leurs fruits, le diabète de type 2 peut lui être évité.
À ce jour, l’AIEA mène 74 projets nationaux et 13 projets régionaux qui visent à établir et à renforcer la pratique de la médecine nucléaire et sont notamment axés sur l’évaluation des complications chez les diabétiques dans le monde entier. L’AIEA aide les pays à utiliser efficacement l’imagerie médicale pour diagnostiquer précocement les maladies et améliorer les soins et les taux de survie. Elle mène ces activités dans le cadre du programme de coopération technique, d’activités de recherche coordonnée, de publications et d’activités éducatives, comme des modules d’apprentissage en ligne, des enregistrements de séminaires et les cours de formation du Campus de la santé humaine.