Des champs arides aux glaciers en fonte, les scientifiques et experts de l’AIEA recueillent, analysent et partagent des données pour nous permettre de progresser sur la voie de la paix, de la sécurité et du développement durable.
Les données nous aident à comprendre les causes profondes des grands défis auxquels le monde fait face aujourd’hui et à concevoir des solutions efficaces. Dans le secteur du nucléaire, les données sont essentielles à la recherche et au développement, et aident à élaborer des stratégies. Elles nous permettent non seulement d’élargir nos connaissances, mais également de mesurer les incidences, de suivre les progrès et de savoir quelles stratégies et technologies peuvent fonctionner. En collectant et en partageant des données, l’AIEA facilite la collaboration internationale et permet aux responsables de s’appuyer sur des faits pour prendre des décisions qui profiteront à toutes et tous.
La présente édition du Bulletin de l’AIEA montre que les données sont un des piliers du travail de l’Agence dans les nombreux secteurs où celle-ci intervient – de la santé et de la nutrition à l’agriculture, en passant par l’environnement, l’énergie ou encore la sûreté et la sécurité nucléaires. Cette édition est également l’occasion de montrer toute la richesse des bases de données de l’AIEA qui facilitent le travail des scientifiques et des décideurs aux quatre coins du monde.
Le présent Bulletin regorge d’histoires fascinantes. Notre travail va de l’infiniment petit à l’infiniment grand : du prélèvement d’échantillons à la main dans des terres gelées d’Antarctique à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et des technologies d’apprentissage automatique pour analyser les mégadonnées.
Au fil des pages, vous découvrirez l’histoire d’un scientifique bolivien qui a marché pendant six jours pour aller installer des appareils sur un glacier au Népal afin de permettre aux scientifiques locaux de recueillir des données sur la fonte du glacier et de suivre les conséquences de celle-ci sur les sols et les ressources en eau du pays. Vous verrez également comment une base de données de l’AIEA a aidé des responsables de la sécurité en Allemagne à protéger des stades dans les dix villes allemandes qui ont accueilli l’Euro 2024, le Championnat d’Europe de football de l’UEFA.
Derrière toute approche fondée sur des faits se trouvent des données, et les pays comptent sur les données, les outils d’analyse et le soutien de l’AIEA pour les aider dans leurs efforts de planification. À titre d’exemple, le Malawi s’est servi des données et des analyses de l’AIEA, mais également de l’appui apporté dans le cadre de l’initiative Rayons d’espoir, pour planifier et construire son premier centre public de traitement du cancer. De son côté, l’Estonie a utilisé un outil de l’Agence pour analyser les systèmes énergétiques et mettre au point un modèle en vue d’atteindre l’objectif zéro émission nette.
Les données sont à la base même des découvertes scientifiques. Pour progresser en matière d’énergie de fusion et passer de la phase d’expérimentation à la phase de commercialisation, l’AIEA collecte et partage des données sur toutes les étapes de la recherche et du développement – de la science du processus de fusion jusqu’à la conception et à l’exploitation d’installations.
Cette édition du Bulletin de l’AIEA montre également comment l’IA et l’apprentissage automatique peuvent aider à améliorer la recherche et l’analyse et, partant, permettre d’élargir les connaissances et d’accélérer le progrès. Par exemple, dans le cadre de son initiative phare Action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC), l’AIEA se servira de l’IA et de l’apprentissage automatique pour déceler des tendances dans les zoonoses respiratoires, que les animaux peuvent transmettre aux humains, afin de détecter de nouveaux variants susceptibles de causer des pandémies.
L’IA devient rapidement un outil incontournable dans la science et l’industrie, et le secteur nucléaire ne fait pas exception. En réalité, l’électronucléaire pourrait jouer un rôle clé si l’IA continue de gagner en importance dans nos vies. En 2022, à l’échelle mondiale, les centres de données alimentant l’IA ont consommé environ 460 térawattheures (TWh) – ce qui équivaut à la consommation annuelle d’électricité de la France. En décembre, l’AIEA organisera un colloque international pour voir comment l’énergie nucléaire pourrait aider à couvrir les besoins croissants en électricité des centres de données et, inversement, comment l’IA pourrait aider l’industrie électronucléaire.
Les données sont une ressource clé, car elles sont un moteur d’ingéniosité. En encourageant la collaboration internationale en matière de collecte et d’utilisation des données, l’AIEA facilite l’acquisition de connaissances, qui nous aideront à relever les défis communs et à bâtir un avenir meilleur pour toutes et tous.