Les techniques d’imagerie jouent un rôle fondamental dans le diagnostic et la prise en charge de maladies dégénératives, notamment celles qui touchent le cerveau (maladies d’Alzheimer et de Parkinson) et le système musculo-squelettique (ostéoporose et arthrite).
Les maladies dégénératives
Médecine nucléaire et troubles cérébraux
Au cours des 30 à 40 dernières années, du fait de l’augmentation de l’espérance de vie dans le monde, les maladies neurodégénératives du cerveau, qui touchent en particulier les personnes âgées, posent de plus en plus de problèmes à la société. La maladie d’Alzheimer est la plus courante et la mieux connue de ces maladies. Elle se caractérise par une dégradation des capacités intellectuelles et du bien-être émotionnel des malades, et peut avoir des effets dévastateurs sur leur vie et celle de leur famille.
Les maladies neurodégénératives sont très difficiles à diagnostiquer. Leurs signes et leurs symptômes sont souvent légers et difficilement identifiables, même à la lumière d’examens d’imagerie diagnostique. Quand les images montrent des signes évidents de la maladie, les patients présentent souvent déjà des symptômes suffisamment clairs pour permettre un diagnostic formel.
L’imagerie diagnostique a été utilisée à diverses fins dans l’étude de la maladie d’Alzheimer au cours des 40 dernières années. D’abord la tomodensitométrie, puis l’imagerie par résonance magnétique (IRM), ont permis de distinguer cette maladie des autres causes de démence. Plus récemment, diverses méthodes d’imagerie, notamment les examens d’IRM fonctionnelle et anatomique et de tomographie à émission de positons, ont mis au jour des modifications caractéristiques dans le cerveau des patients atteints de cette maladie. Cependant, toutes les techniques d’imagerie ont leurs limites et chacune comporte ses avantages et ses inconvénients.
L’imagerie a également un rôle important à jouer dans la recherche, car elle apporte des réponses à de nombreuses questions scientifiques et aide les chercheurs à mieux connaître les effets de la maladie d’Alzheimer et son histoire naturelle. Déjà utilisée depuis longtemps dans le domaine de la recherche pharmaceutique, on y fait de plus en plus souvent appel dans le cadre d’essais cliniques de médicaments.
Médecine nucléaire et troubles du système musculo squelettique
Les techniques nucléaires peuvent également être utilisées pour diagnostiquer les maladies du système musculo-squelettique. La plus courante, l’ostéoporose, touche en particulier les femmes ménopausées. Elle se caractérise par une ossification insuffisante, une diminution excessive de la masse osseuse ou une combinaison des deux, aboutissant à une fragilisation du squelette ainsi qu’à un risque accru de fractures de la hanche, de la colonne vertébrale et du poignet. Grâce à des méthodes basées sur les rayons X, il est possible de mesurer la densité osseuse. La technique qui offre la plus grande précision est l’absorptiométrie à rayons X en double énergie. Grâce à une comparaison de la densité osseuse du patient avec celle d’adultes bien portants du même âge, elle permet de détecter des modifications minimes de la masse osseuse.