L’équipe spéciale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) chargée d’examiner la politique envisagée par le Japon pour rejeter en mer les eaux traitées en provenance de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au regard des normes de sûretéinternationales pertinentes, a publié aujourd’hui son premier rapport.
Le rapport résume l’état d’avancement général des préparatifs techniques en vue du rejet des eaux. Il rassemble les conclusions préliminaires de la première mission d’examen de l’équipe spéciale auprès de la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO), l’exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, et du Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), en février 2022.
Le Directeur général Rafael Mariano Grossi a accueilli avec satisfaction ces conclusions préliminaires. « Le Japon a fait des progrès significatifs dans ses préparatifs et l’équipe spéciale se félicite que TEPCO et le METI aient identifié les prochaines étapes qu’il convient de mener en vue du rejet d’eaux prévu pour 2023 », a-t-il déclaré. « Les travaux se poursuivront afin que l’équipe spéciale puisse remettre ses conclusions avant le rejet ».
Le rapport comprend un résumé des activités d’examen et d’évaluation de l’équipe spéciale sur un large éventail de sujets comme les caractéristiques des eaux traitées par le Système avancé de traitement des liquides (ALPS), les aspects liés à la sûreté du système construit pour rejeter l’eau, l’évaluation de l’impact radiologique sur l’environnement, le contrôle réglementaire, les programmes de surveillance des sources et de l’environnement, la radioprotection professionnelle et la participation des parties intéressées.
En vue des prochaines étapes de son examen, l’équipe spéciale a recensé des sujets techniques devant faire l’objet de discussions et d’éclaircissements supplémentaires alors que le Japon poursuit ses préparatifs. Elle a également noté que TEPCO et le METI ont déployé des efforts considérables pour consulter les parties intéressées et le public sur le processus de rejet des eaux et communiquer avec eux à ce sujet. Elle espère que cette tendance se maintiendra à l’approche de 2023, date prévue pour le rejet des eaux.
« L’équipe spéciale a souligné que la coopération avec les interlocuteurs japonais avait été efficace, ce qui a permis de transmettre clairement et rapidement les résultats de la mission d’examen à la communauté internationale », a déclaré Gustavo Caruso, directeur du Département de la sûreté et de la sécurité nucléaires et président de l’équipe spéciale.
Le rapport de l’équipe spéciale est le premier d’une série, car l’équipe effectuera d’autres missions au Japon dans les mois et les années à venir pour évaluer le rejet d’eaux au regard des normes de sûreté de l’AIEA, qui constituent la référence mondiale s’agissant de la protection du public et de l’environnement contre les effets nocifs des rayonnements ionisants.
Le rapport est disponible ici.