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L’AIEA affirme que le plan du Japon en matière de recyclage et de stockage définitif de la terre enlevée à Fukushima répond aux normes de sûreté

84/2024
Tokyo, Japan

Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) paru aujourd’hui, la stratégie du Japon en matière de recyclage et de stockage définitif de la terre et des déchets radioactifs enlevés lors des activités de décontamination menées après l’accident qui s’est produit à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, telle qu’actuellement planifiée, est conforme aux normes de sûreté de l’AIEA.

Les conclusions que l’AIEA a présentées aujourd’hui au Ministre japonais de l’environnement, M. Shintaro Ito, ont été établies à l’issue d’un examen de la sûreté qui a duré 16 mois. L’AIEA a examiné la stratégie actuelle du Ministère japonais de l’environnement en ce qui concerne le recyclage contrôlé et le stockage définitif de la terre et des déchets radioactifs enlevés au regard des normes de sûreté de l’AIEA. Ces normes constituent une référence mondiale pour assurer la protection des personnes et de l’environnement et contribuent à un niveau de sûreté élevé et harmonisé dans le monde entier.

« Nous avons conscience de l’ampleur des difficultés auxquelles le Japon doit faire face pour gérer les conséquences de l’accident qui s’est produit à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011 et nous félicitons le pays de nous avoir sollicité pour réaliser un examen impartial et technique de ses plans », indique le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi. « Le recyclage et le stockage définitif de la terre contribuent à la remise en état des zones touchées par l’accident ».

Environ 13 millions de mètres cubes de terre et 300 000 mètres cubes de cendres issues de l’incinération de matières organiques ont été enlevés lors des activités de décontamination menées dans la préfecture de Fukushima, puis entreposés dans une installation d’entreposage provisoire couvrant une superficie de 16 kilomètres carrés et s’étendant de la ville d’Okuma à celle de Futaba.

La gestion de la terre enlevée – une quantité suffisante pour remplir 11 Tokyo Domes – est régie par une loi japonaise qui autorise le Gouvernement à réutiliser la terre à l’intérieur et à l’extérieur de la préfecture de Fukushima et à procéder au stockage définitif de la terre restante à l’extérieur de cette préfecture d’ici à 2045.

Le Japon prévoit de recycler environ 75 % de la terre enlevée – celle qui présente de faibles niveaux de radioactivité – pour l’utiliser, une fois sa sûreté avérée, dans des ouvrages de génie civil, notamment des terrepleins pour les routes, les voies ferrées, les digues, les sites de traitement des déchets, les ouvrages de protection côtière, les terres agricoles et les terres remises en culture. La partie restante de la terre qui n’est pas recyclable sera stockée définitivement. Le Japon a l’intention de confirmer sa sélection de sites et son processus de stockage définitif en 2025.

« L’AIEA est convaincue qu’à mesure que le Ministère de l’environnement continue d’explorer des solutions tenant compte de ses recommandations, sa stratégie évolutive de recyclage et de stockage définitif de la terre et des déchets enlevés demeurera conforme aux normes de sûreté de l’AIEA », déclare le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.

En réponse à la demande d’examen de la sûreté formulée par le Japon en octobre 2022, une équipe de l’AIEA – constituée de cinq membres du personnel de l’AIEA et de six experts internationaux originaires d’Allemagne, de Belgique, des États-Unis, du Japon et du Royaume-Uni – a effectué trois missions d’experts internationaux en mai 2023, en octobre 2023 et en février 2024. L’examen de l’AIEA a consisté à fournir au Japon des conseils et un soutien tant sur le plan technique, notamment les aspects liés à la sûreté, que sur le plan social. 

L’équipe d’experts a constaté les nombreuses difficultés techniques et sociales auxquelles le Ministère de l’environnement devra faire face pour mettre en œuvre le recyclage contrôlé de la terre enlevée et assurer son stockage définitif en dehors de la préfecture de Fukushima d’ici à 2045.

« L’AIEA estime que l’approche proactive adoptée par le Ministère de l’environnement pour assurer la gestion de la terre et des déchets enlevés lors des activités de décontamination témoigne de sa volonté de garantir la sûreté, de protéger la santé publique et de promouvoir la durabilité environnementale dans la préfecture de Fukushima et au-delà », souligne le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi. « L’AIEA s’est engagée à collaborer avec le Japon sur le recyclage contrôlé et le stockage définitif de la terre et des déchets enlevés en réalisant des évaluations de suivi de la stratégie du Ministère de l’environnement. »

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