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Un répertoire majeur d’informations nucléaires adopte une nouvelle plateforme numérique dotée de fonctions de recherche avancées

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Poster du Système international d’information nucléaire (INIS) de l'AIEA

(Infographie : AIEA)

Le Système international d’information nucléaire de l’AIEA (bibliothèque numérique de plusieurs millions de documents) a été renforcé grâce à l’ajout d’une plateforme de répertoire moderne.

Créé en 1970, le répertoire du Système international d’information nucléaire (INIS) héberge une gigantesque bibliothèque de près de cinq millions de rapports, livres, articles scientifiques, documents de conférence et autres supports de connaissance couvrant des sujets liés à divers domaines (science nucléaire, technologie des réacteurs, science des matériaux, applications médicales, déclassement et tout autre domaine dans lequel l’AIEA intervient).

En utilisant Invenio, une plateforme libre développée par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), et en l’adaptant à ses propres besoins, l’Agence devait progresser en matière d’automatisation et d’accessibilité et augmenter considérablement la capacité de traitement des nouvelles entrées de supports de connaissance dans l’INIS. Les nouvelles fonctionnalités dont dispose la plateforme permettent à l’INIS de se connecter à d’autres répertoires, ce qui facilite le partage de contenus et accroît l’utilité des bases de données représentées. L’INIS sera le premier grand répertoire à concrétiser la recherche plein texte grâce à Invenio, qui permet d’effectuer des recherches tant dans les métadonnées que dans le texte d’un PDF.

« Dans l’économie actuelle fondée sur les connaissances, l’information est considérée comme l’une des ressources les plus précieuses. Elle revêt une importance capitale pour la recherche, l’innovation, la prise de décisions, l’efficacité et la productivité, le partage des connaissances et la formation continue », explique Dibuleng Mohlakwana, cheffe de la Section de l’information nucléaire de l’AIEA. « Cette nouvelle plateforme aidera l’INIS à accroître son rôle en tant qu’acteur mondial de la science ouverte et renforcera ses capacités en qualité de plaque tournante de l’information, ce qui facilitera l’application de la science nucléaire à des fins pacifiques. »

L’INIS repose sur les contributions faites par plus de 130 pays et 11 organisations internationales : plus de 100 000 nouveaux supports de connaissance sont ajoutés chaque année. Le personnel chargé de l’INIS complète les contributions nationales en recueillant des informations auprès de certains des plus grands éditeurs, notamment Elsevier, Nature‑Springer et Institute of Physics.

Depuis la création de l’INIS, le paysage de l’édition scientifique a beaucoup évolué, l’accent étant davantage mis sur le libre accès. Les éditeurs fournissent davantage d’informations et les mettent à disposition gratuitement, tandis que des répertoires tels que arXiv, le Directory of Open Access Journals ou PubMed, entre autres, ont rendu les connaissances scientifiques plus accessibles que jamais.

« L’un des grands avantages de cette plateforme est que tout ce que nous développons ici peut être mis en commun avec toutes les autres organisations. Ainsi, non seulement nous communiquons des informations scientifiques au monde entier, mais nous partageons également ce que nous développons avec Invenio », explique Astrit Ademaj, analyste de l’appui aux systèmes nucléaires et chef de projet pour la mise en œuvre d’Invenio. L’INIS est le premier grand répertoire à concrétiser la recherche plein texte, ce qui permet d’effectuer des recherches tant dans les métadonnées que dans le texte d’un PDF.

Les supports de connaissance enregistrés dans Invenio seront automatiquement classés et référencés à l’aide de descripteurs. Auparavant, il fallait faire cette opération manuellement, ce qui prenait beaucoup de temps. Désormais, cette tâche sera principalement prise en charge par NADIA, un outil d’intelligence artificielle nucléaire pour l’indexation et l’analyse des documents développé par l’AIEA. Avant, les contributeurs envoyaient leurs écritures en utilisant une langue et un format à part. À présent, un formulaire convivial est mis à leur disposition, de sorte qu’il n’est plus nécessaire d’avoir des connaissances spécialisées ou d’avoir reçu une formation spéciale.

« De nombreux articles qui se trouvent sur l’INIS sont tout à fait fascinants », déclare Brian Bales, coordonnateur de l’INIS. « L’un des derniers ajouts les plus consultés est le Prospective Study Bluebook on Nuclear Energy to Support Low Carbon, fruit d’un travail de collaboration entre les entreprises nucléaires de Chine et de France en vue de relever les défis que représentent les changements climatiques. Au cours des cinq dernières années, nous avons ajouté plus de 600 000 supports de connaissance de ce type. »

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