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Temps forts et réalisations de l'AIEA en 2017 – Un panorama de l'année

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Deux conférences ministérielles, plus de 50 missions d'examen et plusieurs nouveaux partenariats visant à promouvoir l'utilisation des techniques nucléaires aux fins du développement durable sont au nombre des réalisations marquantes de l'AIEA en 2017. Le présent article récapitule quelques-uns des principaux succès de l'année.

Année du 60 anniversaire de l'AIEA

Le nouveau mur des donateurs, dévoilé à la 61e Conférence générale de l'AIEA, rend hommage à ceux qui ont contribué à la rénovation des laboratoires des applications nucléaires de l'AIEA. (Photo : D. Calma/AIEA)

Les célébrations du 60e anniversaire de la création de l'AIEA, commencées durant la Conférence générale de 2016, se sont poursuivies cette année. Un temps fort en a été l'organisation, en mai, de la Conférence internationale marquant le 60e anniversaire du programme de coopération technique de l'Agence. Des décideurs et des experts techniques des États Membres de l'AIEA, ainsi que des représentants d'autres instances multilatérales de tout le système des Nations Unies ont ainsi eu l'occasion de s'y retrouver. Ils ont mis en avant le rôle que joue le programme de coopération technique de l'AIEA en aidant les États Membres à exécuter leurs stratégies ou plans de développement national, et ont défini dans les grandes lignes la manière dont il pourrait contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable. Ils ont pu aussi renforcer les partenariats avec un large éventail de parties prenantes et ont étudié des moyens innovants de poursuivre le programme de CT.

À la 61e Conférence générale de l'AIEA, tenue en septembre, les mesures visant à renforcer la coopération internationale dans les domaines de la sûreté et de la sécurité nucléaires et à faire progresser les sciences et la technologie nucléaires dans les applications énergétiques et non énergétiques ont été au cœur des principales résolutions adoptées.

Le directeur général de l'AIEA, M. Yukiya Amano, dont le mandat a été renouvelé pour quatre années supplémentaires, a souligné dans sa déclaration liminaire la détermination de l'organisation à satisfaire rapidement les besoins de ses États Membres en menant des programmes de qualité et en obtenant des résultats concrets.

Pendant la Conférence générale, le directeur général a dévoilé un mur des donateurs où sont inscrits les noms de ceux qui, nombreux, ont versé plus de 37 millions d'euros de contributions volontaires pour la modernisation des laboratoires des sciences nucléaires de l'organisation à Seibserdorf (Autriche), parmi lesquels figurent 31 États Membres. Le Laboratoire de la lutte contre les insectes ravageurs, d'une superficie de plus de 1700 mètres carrés, a été inauguré le 25 septembre. Il aidera les pays à appliquer une technique nucléaire permettant de lutter contre des insectes ravageurs qui propagent des maladies et endommagent les cultures, comme les moustiques et les mouches des fruits.

La construction d'une deuxième nouvelle installation – le Laboratoire modulaire polyvalent – pourra bientôt être achevée grâce aux contributions des États Membres. Y seront regroupés le Laboratoire de la protection des aliments et de l'environnement, le Laboratoire de la gestion des sols et de l'eau et de la nutrition des plantes et le Laboratoire de la production et de la santé animales.

Le reste du présent article met en avant les principales réalisations de l'AIEA dans ses divers domaines d'activité.

Santé

Mya Mya Kyi (à l'extrême droite), physicienne médicale en chef à l'Hôpital général de Yangon, traite un patient avec des manipulateurs en radiothérapie (Photo : M. Gaspar/AIEA) 

Agriculture

Une spécialiste de l’hydrologie isotopique prélève des échantillons de l’eau d’un puits à Bangui (République centrafricaine). (Photo : L. Gil/AIEA)

  • En partenariat avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'AIEA a aidé la République dominicaine à éradiquer un grand ravageur de l'agriculture, la mouche méditerranéenne des fruits, à l'aide de la technique de l'insecte stérile. Ce pays des Caraïbes a ainsi pu s'en déclarer officiellement exempt en juillet, deux ans après une invasion de cet ennemi des cultures qui y avait provoqué des dommages considérables. Par ailleurs, le Burkina Faso a inauguré le plus grand insectarium d'Afrique de l'Ouest, construit avec l'aide de l'AIEA et de la FAO, en vue de l'application de la technique qui permettra de réduire les populations de mouche tsé-tsé, insecte nuisible pour les êtres humains et les animaux.
  • Au Sahel, au terme d'un projet de quatre ans pendant lequel l'AIEA a aidé 13 pays à évaluer, à l'aide de techniques isotopiques, l'origine et la qualité des eaux souterraines de cinq aquifères et bassins communs de sorte à obtenir pour la première fois une grande vue d'ensemble des ressources de la région, cinq rapports ont été publiés. Dans ce reportage photo, vous verrez des scientifiques à l'œuvre sur le terrain.
  • En Indonésie, une nouvelle variété de soja améliorée à l'aide de techniques nucléaires a été sélectionnée par les autorités chargées de l'agriculture aux fins de sa multiplication et de sa diffusion dans tout le pays.

Environnement

L'AIEA aide les pays à se servir des sciences et de la technologie nucléaires pour surveiller les changements climatiques, les atténuer et s'y adapter.

  • Les changements climatiques étant l'une des principales menaces environnementales à frapper la planète et l'humanité, l'AIEA a animé cette année une série de manifestations en marge de la 23e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) tenue à Bonn (Allemagne), du 6 au 17 novembre, pour expliquer en détail comment elle y fait face en utilisant les sciences et la technologie nucléaires dans une approche intégrant des mesures de surveillance, d'atténuation et d'adaptation. Les thèmes évoqués étaient les suivants : la politique énergétique dans le contexte plus large du développement durable ; comment l'innovation peut aider à atteindre les objectifs en matière de climat et comment l'AIEA aide les pays à contribuer à pérenniser la résilience de l'océan pour les générations futures. Visionnez notre édition spéciale COP23 et l'approche polyvalente adoptée par l'AIEA face aux changements climatiques.

Énergie nucléaire

  • Quelque 700 participants de 68 États Membres de l'AIEA et de cinq organisations internationales se sont réunis en octobre, à Abu Dhabi, à l'occasion de la Conférence ministérielle sur l'électronucléaire au XXIe siècle pour déterminer comment celui-ci permet de répondre à la future demande d'énergie, en contribuant au développement durable et en atténuant les changements climatiques.
  • Le même mois, des spécialistes de l'énergie nucléaire ont participé à une Conférence de l'AIEA sur la gestion de la durée de vie des centrales nucléaires pour étudier les différents moyens de les exploiter, de manière sûre et efficiente, au-delà de leur durée de vie nominale. En outre, quelque 700 ingénieurs nucléaires, scientifiques et décideurs se sont réunis en juin, à Yekaterinburg (Russie), pour débattre des réacteurs à neutrons rapides et des cycles du combustible associés, qui ouvrent la perspective d'une énergie propre et durable pour des milliers d'années.
  • Un projet de l'AIEA visant à assurer la disponibilité de combustible pour les centrales nucléaires a franchi une étape majeure en août de cette année avec l'inauguration au Kazakhstan d'une installation d'entreposage d'uranium faiblement enrichi (UFE), la banque d'UFE.

Sûreté et sécurité nucléaires

Participants à une simulation devant leur permettre de mettre en pratique les mesures de coopération internationale prévues dans une situation d'urgence nucléaire. (Photo : D. Calma/AIEA)

  • Un exercice d'urgence de 36 heures s'est déroulé en juin, son objectif étant de tester à l'échelle mondiale les mesures d'intervention d'urgence à la suite d'un accident simulé dans une centrale nucléaire. Avec 83 États Membres et 10 autres organisations internationales qui y ont participé, c'était le plus grand jamais organisé à ce jour.
  • L'AIEA a mené une cinquantaine de missions d'examen par des pairs demandées par des États Membres afin de contribuer au renforcement de la sûreté et de la sécurité nucléaires dans le monde. Ses équipes d'experts ont comparé à ces occasions les pratiques en vigueur avec celles qui sont recommandées dans ses Normes de sûreté ou sa collection Sécurité nucléaire. Les deux premières missions du Service d’examen intégré portant sur la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé, le déclassement et la remédiation (ARTEMIS) ont été effectuées en Italie et en Pologne.
  • En avril, les délégués à la septième Réunion d’examen des Parties contractantes à la Convention sur la sûreté nucléaire ont recensé les principaux domaines à améliorer inlassablement et dans lesquels l'AIEA pourrait poursuivre ses travaux sur la sûreté nucléaire, au vu notamment de la nécessité de renforcer la culture de sûreté nucléaire, de maintenir des cadres juridiques efficaces et de faire appliquer des mesures de sûreté de prévoyance dans la chaine d'approvisionnement. Avec la parution de la publication intitulée Safety of Nuclear Fuel Cycle Facilities, l'AIEA a achevé cette année sa révision des prescriptions de sûreté destinées à intégrer les enseignements tirés de l'accident de Fukushima Daiichi.
  • En décembre, les quelque 550 participants à la Conférence internationale sur la radioprotection en médecine ont conclu qu'il fallait davantage de formations, plus d'activités de sensibilisation et une application plus rigoureuse des règlements pour mieux protéger les patients et les professionnels de santé contre toute radioexposition indue au cours de l'exécution de procédures médicales.

Garanties

Des membres du personnel du Laboratoire des échantillons de l'environnement de l'AIEA analysent des centaines d'échantillons de poussière rapportés par les inspecteurs à l'issue de leur mission de vérification. (Photo : AIEA)

  • L'AIEA a continué de vérifier et de contrôler le respect par l'Iran de tous les engagements qu'il a pris dans le domaine nucléaire au titre du Plan d’action global commun (PAGC) de 2015. Dans ses rapports trimestriels au Conseil des gouverneurs de l'AIEA, M. Amano a confirmé que ce pays respectait ses engagements en la matière. Les inspecteurs de l'AIEA ont continué d'inspecter des installations iraniennes, ont prélevé des centaines d'échantillons de l'environnement et ont exécuté des activités avec des technologies de pointe, dont des systèmes de collecte et de traitement de données.
  • L'AIEA a continué de suivre de près l'évolution du programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), dont M. Amano a souligné cette année qu'il était une source de "graves préoccupations”. Après que ce pays a enfreint les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU en procédant, le 3 septembre, à un essai nucléaire, M. Amano lui a redemandé de se conformer pleinement à ses obligations découlant de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'AIEA.

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