Alors que 30 États Membres envisagent d’entreprendre, planifient ou lancent un programme électronucléaire et que 55 réacteurs nucléaires de puissance sont en chantier dans le monde, un certain nombre de centrales nucléaires ont été mises à l’arrêt au cours des dernières années, certaines avant même la fin de la durée de vie autorisée. Dans nombre de cas, des facteurs économiques ont été invoqués comme principale raison de l’arrêt prématuré de ces centrales.
Le nouveau Groupe de travail technique sur l’exploitation des centrales nucléaires de l’AIEA, qui fournit aux dirigeants du secteur une plateforme pour répondre à ces difficultés, s’est réuni pour la première fois les 13 et 14 septembre en vue d’échanger sur les défis en matière de gestion et les perspectives de direction dans l’industrie nucléaire. Les dirigeants d’organismes exploitants proposeront des stratégies et des mécanismes permettant de résoudre les difficultés auxquelles sont confrontées les centrales nucléaires.
La création de ce groupe de travail technique répond à plusieurs demandes formulées par les États Membres. Ces deux dernières années, des résolutions de la Conférence générale et des recommandations d’organes consultatifs ont préconisé le renforcement de l’assistance fournie par l’AIEA aux centrales nucléaires en exploitation. Dans le rapport de 2016 qu’il a soumis au Directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, le Groupe consultatif permanent sur l’énergie nucléaire (SAGNE) recommandait la mise en place d’une plateforme favorisant la mise en rapport de pairs et la collaboration entre hauts dirigeants d’organismes exploitants.
« Le groupe de travail technique recueillera et évaluera des questions d’ordre juridique, économique et technique, et harmonisera les stratégies mondiales afin de veiller à la mise en œuvre de meilleures pratiques en vue de l’exploitation sûre et efficace des centrales nucléaires. Afin que l’assistance fournie par l’AIEA aux centrales nucléaires en exploitation soit rapide et efficace, et que les ressources de l’AIEA soient employées de manière efficiente, il est nécessaire de mettre en place une plateforme commune permettant aux dirigeants de compagnies d’électricité d’informer l’AIEA de leurs besoins et de leurs difficultés. Cette dernière pourra fournir, de manière impartiale et objective, une aide fiable et solide », déclare Mikhail Chudakov, Directeur général adjoint de l’AIEA chargé de l’énergie nucléaire.