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Le forum scientifique de l’AIEA consacré à la sécurité alimentaire est ouvert

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Le forum scientifique 2024 de l’AIEA qui a pour thème « Atoms4Food – une meilleure agriculture pour une vie meilleure » s’est ouvert en marge de la 68e Conférence générale de l’AIEA. Il porte sur les façons dont la technologie nucléaire peut contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le monde. Plus de 260 personnes, dont des intervenants de haut niveau et des ministres de plusieurs pays, ont assisté à la séance d’ouverture du forum, qui a fait salle comble.

Dans son allocution liminaire, le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a esquissé les grandes lignes des contributions scientifiques de l’Agence au règlement de la crise alimentaire mondiale. « La question de la sécurité alimentaire se pose de nouveau, et de façon plus aiguë que jamais ... Les pays n’ont pas besoin d’autres discours ou d’autres documents d’orientation pour être convaincus de l’existence de ces problèmes. En revanche, ils ont besoin de solutions », a déclaré M. Grossi, soulignant les effets concrets de l’initiative Atoms4Food , axée sur une approche pratique.

Il a appelé l’attention sur la manière dont les techniques nucléaires aidaient les pays à relever les défis de la sécurité alimentaire (par exemple, la mise au point de cultures résistantes à la sécheresse et l’utilisation de l’hydrologie isotopique pour une meilleure gestion de l’eau). « Les applications, la science et la technologie nucléaires nous permettent d’utiliser des techniques très concrètes pour aborder ces problèmes et les résoudre », a déclaré M. Grossi, qui a en outre souligné que l’initiative Atoms4Food visait à fournir aux États Membres une gamme de services destinés à améliorer la productivité et la durabilité agricoles.

Abdulhamid Alkhalifa, Président du Fonds OPEP pour le développement international, a insisté sur l’importance des partenariats dans la lutte contre la faim dans le monde. « Le partenariat que nous avons renouvelé avec l’AIEA permettra d’augmenter le financement des technologies nucléaires utilisées dans l’agriculture, ce qui contribuera à renforcer la sécurité alimentaire et la résilience », a-t-il déclaré. M. Alkhalifa a salué la volonté du Fonds OPEP et de l’AIEA de collaborer et souligné que la combinaison des ressources financières et de la science nucléaire permettrait de stimuler l’innovation et d’améliorer les systèmes alimentaires dans les régions vulnérables.

Musalia Mudavadi, Premier secrétaire de Cabinet du Kenya, s’est fait l’écho de ces sentiments, soulignant l’importance des approches novatrices en Afrique, où l’insécurité alimentaire est de plus en plus préoccupante. « Il est urgent d’accélérer la transformation de nos systèmes agroalimentaires au moyen d’approches novatrices afin d’améliorer leur résilience face aux grands défis à relever et de remédier aux inégalités existantes », a-t-il déclaré. M. Mudavadi a mis l’accent sur le fait que le Kenya s’engageait à tirer parti de la technologie nucléaire pour stimuler sa production alimentaire, notamment en prolongeant la durée de conservation des récoltes grâce à l’irradiation des aliments.

Liu Jing, vice-président de l’Autorité chinoise de l’énergie atomique, a souligné l’attachement de la Chine à son partenariat avec l’AIEA. « La Chine est prête à travailler avec l’AIEA pour prendre des mesures concrètes à l’appui de l’initiative "Atoms4Food" et promouvoir avec elle l’innovation, l’utilisation de l’énergie nucléaire et les applications nucléaires dans le domaine de l’agriculture, ainsi que pour continuer à renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine de la sécurité alimentaire. »

Sidi Tiémoko Touré, Ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques, a souligné l’importance de la collaboration de son pays avec l’AIEA en Afrique : « L’initiative Atoms4Food, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire, est une approche novatrice qui suscite de grands espoirs pour l’Afrique. »

Leila Benali, Ministre de la transition énergétique et du développement durable du Royaume du Maroc, a mis en avant le partenariat vieux de plusieurs décennies entre le Maroc et l’AIEA. « Depuis son adhésion à l’AIEA en 1957, le Maroc a adopté sans réserve l’utilisation de la science et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques dans divers secteurs, notamment l’agriculture et l’eau. En reconnaissant très tôt les avantages considérables de ces technologies et en les exploitant, le Maroc s’est engagé à faire progresser leur application pour créer une société meilleure. »

Fernando Mattos, Ministre uruguayen de l’élevage, de l’agriculture et de la pêche, a mis l’accent sur l’importance des technologies nucléaires dans la lutte menée contre la pauvreté à l’échelle mondiale. « L’Uruguay remercie l’Agence pour sa coopération et se réjouit d’approfondir encore cette coopération et de collaborer avec elle sur un plus grand nombre de travaux de recherche pour relever les défis en vue de réaliser l’ODD 1. »

Giorgio Silli, du Ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, a quant à lui déclaré : « L’Italie voit tout le potentiel que recèle la conjugaison de nos efforts pour relever certains des défis mondiaux les plus pressants dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la durabilité et de l’innovation technologique. »

Le forum scientifique se poursuivra dans l’après-midi et le lendemain avec trois séances techniques, suivies d’une séance de clôture.

Pour plus d’informations sur le forum scientifique 2024 de l’AIEA, veuillez consulter la page programme (en anglais).

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