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La collaboration de tous est indispensable pour gagner la lutte contre le cancer

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(Photo : Envoyée spéciale pour les femmes et les enfants, Belize)

Les 19 et 20 septembre, l’AIEA organisera son forum scientifique annuel à Vienne (Autriche). Cette année, il aura pour thème « les techniques nucléaires dans le domaine de la santé humaine : prévention, diagnostic et traitement ». À cette occasion, Kim Simplis Barrow, première dame du Belize, a rédigé l’article suivant, qui reflète ses vues et son expérience concernant la lutte contre le cancer.

Ayant moi-même survécu à un cancer et, en tant qu’envoyée spéciale du Belize pour les femmes et les enfants, j’ai notamment pour principal objectif de réduire la charge du cancer et de donner espoir à ceux qui souffrent de cette maladie et de ses multiples manifestations.

Bien que mon pays soit une petite nation aux ressources limitées, je suis intimement convaincue qu’en collaborant, nous pouvons faire plus pour garantir à tous et partout l’accès à des services de prévention et de traitement du cancer efficaces, abordables et complets. Cette conviction résulte de toutes les initiatives fructueuses que j’ai prises en tant qu’envoyée spéciale pour les femmes et les enfants : la construction du Centre de l’inspiration, qui dispose d’installations destinées aux enfants handicapés, et d’une unité moderne de soins intensifs néonatals et pédiatriques à l’hôpital de référence national du Belize, l’Hôpital mémorial Karl Heusner.

Étant donné mon expérience personnelle, je suis pleinement consciente de l’importance de la détection précoce du cancer, de l’accès à l’information et de l’existence de services de traitement appropriés. De plus, je m’emploie à assurer l’intégration des initiatives de lutte contre le cancer dans les programmes de santé et de développement du Belize.

D’après l’Organisation panaméricaine de la Santé, le cancer est la première cause de mortalité dans notre région et, au vu de la situation actuelle, on s’attend à ce que le nombre de décès par cancer soit quasiment multiplié par deux d’ici 2030.

Le Belize compte un peu plus de 370 000 habitants, dont plus de la moitié vit dans la pauvreté. Les statistiques publiées par le Ministère de la santé montrent que le cancer reste la troisième cause de mortalité dans le pays. Le Belize, ainsi que d’autres pays à revenu faible et intermédiaire, a pris conscience de l’ampleur du problème que pose cette maladie et de ses effets dévastateurs sur l’économie et le développement global d’un pays.

Moi qui ai survécu à un cancer du sein, je fais partie de la minorité de personnes dans mon pays qui ont pu se rendre à l’étranger pour recevoir des soins oncologiques. J’ai eu la chance de recevoir des soins médicaux et un soutien d’excellente qualité lors de mon séjour. En Amérique latine et dans les Caraïbes, trop de patients reçoivent un diagnostic et un traitement tardifs, en raison du manque de personnel et de traitements oncologiques essentiels dans les pays de cette région.

Compte tenu de la grande pauvreté de nombreuses familles, les soins en cancérologie sont très souvent inabordables, ou ne sont accessibles que grâce à l’intervention de la communauté. Ces facteurs ont un impact sur la vie des familles touchées par le cancer et se traduisent souvent par de faibles taux de survie.

Des services de chimiothérapie ont récemment été mis à la disposition de la population, grâce à la générosité d’un oncologue bélizien et de son équipe dévouée. Cependant, de manière générale, la gestion des complications résultant du traitement du cancer et des problèmes physiologiques et psychosociaux qui influent sur la survie du patient est loin d’être optimale dans le système de santé. Nous devons nous employer à résoudre ces problèmes si nous voulons fournir des services de santé équitables, accessibles, abordables et de qualité.

En outre, je mène une initiative visant à créer un centre de cancérologie qui fournira des services d’oncologie complets et, à terme, épargnera aux patients un déplacement à l’étranger et les coûts que cela suppose.

Compte tenu de mon expérience en matière de création de centres d’excellence, je cherche à collaborer avec des organisations telles que l’AIEA et des organismes donateurs à la formation des oncologues, des infirmiers et d’autres membres du personnel nécessaire à la mise en œuvre d’un programme complet de soins aux cancéreux.

Nous sommes conscients de l’importance des partenariats et reconnaissants envers l’AIEA pour la mission d’experts menée au Belize en décembre 2016, au cours de laquelle les dispositions de notre pays en matière de prise en charge du cancer ont été évaluées de manière approfondie. Nous nous préparons à une deuxième évaluation par l’AIEA, laquelle visera à déterminer le site géographique le plus approprié pour la création d’un centre de cancérologie destiné à la population du Belize.

La lutte contre le cancer ne pourra être gagnée que si nous collaborons tous. L’appui de l’AIEA, de l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres organisations mondiales est essentiel à la lutte contre le cancer dans les pays en développement, comme le Belize.

Pour s’inscrire au forum scientifique de l’AIEA de cette année sur « les techniques nucléaires dans le domaine de la santé humaine : prévention, diagnostic et traitement », cliquer ici.

La lutte contre le cancer ne pourra être gagnée que si nous collaborons tous. L’appui financier et technique du Programme d’action en faveur de la cancérothérapie de l’AIEA, de l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres organisations mondiales est essentiel à la lutte contre le cancer dans les pays en développement, comme le Belize.
Par Kim Simplis Barrow, première dame du Belize

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