Une nouvelle publication de l’AIEA sur les meilleures pratiques internationales en matière de gestion du vieillissement des centrales nucléaires va aider les exploitants à améliorer leurs processus, concourir au prolongement de la durée d’exploitation des réacteurs et contribuer à la sûreté nucléaire dans le monde.
Les réacteurs nucléaires de puissance en activité ont généralement été conçus pour fonctionner 30 à 40 ans. Étant donné l’investissement considérable que représente la construction d'une nouvelle centrale, les organismes d'exploitation et les gouvernements sont nombreux à rechercher des moyens de prolonger la durée de vie de leurs installations en vue d'une exploitation à long terme. Il faut pour cela de rigoureuses procédures de gestion du vieillissement, soumises à un contrôle réglementaire et à des autorisations. Pour prolonger la durée de vie d’une centrale nucléaire, il faut notamment déterminer si , du point de vue de la sûreté, de la sécurité et de la rentabilité, elle peut continuer de fonctionner après sa date prévue de mise à l’arrêt. Quand la durée de vie d'une centrale est prolongée, son exploitation continue souvent 20 à 40 ans de plus.
La première version du rapport de sûreté sur les enseignements génériques tirés au niveau international en matière de vieillissement [International Generic Ageing Lessons Learned (IGALL) Safety Report Series No.82], publiée en 2015, porte sur l’expérience acquise dans le cadre du programme IGALL de 2010 à 2014. La version révisée de ce document, qui vient d’être publiée (IGALL Safety Report Series No.82, Rev.1), contient également l'expérience accumulée jusqu’en 2017 et le site web correspondant est actualisé chaque année.
Selon Greg Rzentkowski, Directeur de la Division de la sûreté des installations nucléaires de l'AIEA, « plus on dispose de données et d’expérience, plus on peut définir de meilleures pratiques que les organismes d'exploitation du monde entier peuvent utiliser ». Le programme IGALL permet de recenser les programmes de gestion du vieillissement, les analyses du vieillissement à durée limitée et les tableaux génériques d’examen de la gestion du vieillissement qui ont fait leurs preuves, et de les partager avec la communauté nucléaire ».