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ARC-Nucléart désigné centre collaborateur de l’AIEA pour la préservation du patrimoine culturel par traitement par irradiation

Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’AIEA et chef du Département des sciences et des applications nucléaires et Karine Froment, Directrice d’ARC-Nucléart après la signature de la convention. (Photo: ARC-Nucléart)

Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’AIEA et chef du Département des sciences et des applications nucléaires et Karine Froment, Directrice d’ARC-Nucléart ont officialisé cette labélisation en signant une convention le lundi 27 février 2023 au Centre CEA de Grenoble, en présence des représentants du ministère de la Culture, de la ville de Grenoble, de l’Association Pro-Nucléart, et du CEA.

L’Agence comme organisation Internationale autonome du système des Nations Unies, collabore avec des établissements désignés de ses États Membres pour la mise en œuvre de ses activités programmatiques. Axé sur la recherche, le développement et la formation, ce système de centres collaborateurs permet l’extension des capacités scientifiques et techniques d’utilisation des techniques nucléaires à l’échelle mondiale, lesquelles permettent d’atteindre des cibles importantes des objectifs de développement durable des Nations Unies, comme celle de la préservation du patrimoine.

La collaboration est construite autour de deux grandes techniques dont ARC-Nucléart est spécialiste : les traitements insecticides et fongicides par simple exposition au rayonnement gamma et les consolidations en utilisant des résines durcissant sous irradiation. En effet, ARC-Nucléart exploite le seul irradiateur au monde dédié à la conservation du patrimoine et s’est construit depuis les années 70 une très solide réputation dans ces domaines.

« Grace à l’association dans une même équipe pluridisciplinaire de compétences liées d’une part aux domaines scientifiques et techniques et d’autre part aux domaines culturels, la collaboration de l’AIEA avec ARC-Nucléart produira des bénéfices directs pour la préservation du patrimoine culturel en appui des efforts internationaux », a déclaré Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’agence, lors de la cérémonie de signature de l’accord.

Après un traitement par irradiation pour les préserver des insectes xylophages, les sculptures en bois sont transférées à l’atelier où elles sont examinées et restaurées. (Photo : C. Terpent /ARC-Nucléart)

Depuis plus de 50 ans, les équipes grenobloises d’ARC-Nucléart mettent l’irradiation gamma au service du Patrimoine culturel. Autour de cette activité spécifique, ARC-Nucléart a développé d’autres compétences, en particulier dans les domaines de la conservation/restaurations des objets archéologique en matériaux organiques et dans celle de la sculpture en bois polychromé. Par l’éventail de ses techniques et ses compétences, que ce soit en utilisant l’irradiation gamma ou non, ARC-Nucléart est aujourd’hui un acteur incontournable de la conservation du patrimoine en France et à l’international.

Avec cet accord, les deux organisations uniront leurs forces pour promouvoir l’utilisation de techniques nucléaires pour la préservation du patrimoine, permettant d’optimiser les pratiques et diffuser les connaissances conformément aux stratégies de la science ouverte, pour éduquer le public et les générations futures et les sensibiliser aux questions liées à la conservation du patrimoine.

« Le soutien de l’AIEA facilitera le partage avec les scientifiques et conservateurs/restaurateurs du monde entier. La diversité des approches techniques et culturelles révélées par les échanges internationaux sera une source de progrès et d’enrichissement de l’expertise des partis en présence » a souligné Karine FROMENT, Directrice d’ARC-Nucléart. L’accueil de scientifiques en provenance d’Asie qui viendront se former dans les laboratoires d’ARC-Nucléart est d’ores et déjà programmé grâce à la coordination de l’AIEA. Autant d’opportunités pour ARC-Nucleart de nouer puis d’amplifier de nouvelles collaborations internationales.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est la principale instance intergouvernementale au monde pour la coopération scientifique et technique dans le domaine nucléaire. En tant qu’Organisation Internationale autonome du système des Nations Unies elle s’emploie à promouvoir les utilisations sûres, sécurisées et pacifiques de la science et de la technologie nucléaires, et contribue ainsi à la paix et à la sécurité internationales et aux objectifs de développement durable. Ces activités opérationnelles sont regroupées en cinq grands programmes (énergie nucléaire, sûreté et sécurité nucléaire, sciences et applications nucléaires, coopération technique, garanties et vérification de la non-prolifération).

Le Département des sciences et des applications nucléaires de l’AIEA travaille sur un large éventail de secteurs socio-économiques, depuis la santé à l’alimentation et l’agriculture en passant par l’environnement, les ressources en eau et l’industrie. Il aide les États Membres à répondre à leurs besoins de développement grâce à la science, la technologie et l’innovation dans le domaine nucléaire et collabore aussi avec les laboratoires, les universités et les instituts de recherche du monde entier grâce au système des centres collaborateurs de l’IAEA.

À propos d’ARC-Nucléart

Implanté sur le site du CEA à Grenoble, ARC-Nucléart est à la fois un atelier de conservation-restauration et un laboratoire de recherche. De par ses procédés utilisant le rayonnement gamma et par la taille des installations lui permettant de traiter des objets de grande dimension, il occupe une position rare dans le paysage de la conservation du patrimoine en France, et dans le monde. Ses missions concernent la conservation et la restauration d’objets archéologiques en matériaux organiques (bois, cuir, vanneries…), ayant été enfouis pendant un à plusieurs milliers d’années, mais aussi d’objets ethnographiques ou historiques (des sculptures en bois polychromé par exemple).

Ayant récemment célébré ses 50 ans, ARC-Nucléart est devenu, en 1997, un Groupement d’intérêt public (GIP) à l’initiative de plusieurs partenaires qui sont aujourd’hui : le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le Ministère de la Culture, la Ville de Grenoble et l’association ProNucléart.

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