Selon Martha Yami, l’AIEA a joué un rôle central dans la mise sur pied du laboratoire moléculaire du NVI, qui procède à la caractérisation de nouvelles souches virales pour que les vaccins puissent être adaptés à celles-ci et offrir une protection appropriée.
La caractérisation de l’acide désoxyribonucléique (ADN) et de l’acide ribonucléique (ARN) des virus fait appel à des techniques moléculaires dérivées du nucléaire, qui permettent de différencier les souches. Grâce à cette technologie, le virus sauvage qui circule lors d’une épidémie est comparé au vaccin proprement dit. Si les deux virus se ressemblent suffisamment, le vaccin assurera la protection nécessaire ; dans le cas contraire, il devra être modifié.
D’après Charles Lamien, l’AIEA s’en remet à présent aux experts du NVI pour apprendre à d’autres scientifiques, partout en Afrique, à utiliser diverses techniques nucléaires dans le domaine de la santé animale. « Les animaux et, avec eux, les maladies dont ils sont porteurs, traversent les frontières, ajoute l’administrateur. Il est donc nécessaire d’adopter une approche à l’échelle du continent pour lutter contre ces maladies. »