You are here

Il est temps d’agir

Le nucléaire au service d’un avenir zéro émission nette

Rafael Mariano Grossi

« Des progrès sont accomplis dans les efforts mondiaux de décarbonation de l’énergie, de l’industrie et des transports, notamment en ce qui concerne la reconnaissance du rôle déterminant de l’énergie nucléaire. »

— Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l'AIEA

Les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus claires. Les sécheresses, inondations et incendies doivent nous pousser à agir à grande échelle de manière décisive.

Des progrès sont accomplis dans les efforts mondiaux de décarbonation de l’énergie, de l’industrie et des transports, notamment en ce qui concerne la reconnaissance du rôle déterminant de l’énergie nucléaire.

L’inclusion du nucléaire dans le bilan mondial publié à la 28e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), organisée l’année dernière à Dubaï, est tout simplement historique. Pour la première fois depuis 1995, année de la toute première COP, les 198 pays signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont officiellement appelé à accélérer le déploiement du nucléaire. En parallèle, plus de 20 pays se sont engagés à s’efforcer de tripler la capacité électronucléaire mondiale en vue d’aider à concrétiser l’objectif zéro émission nette d’ici 2050.

En mars 2024, l’AIEA et le Gouvernement belge ont organisé à Bruxelles le premier Sommet mondial sur l’énergie nucléaire, qui a rassemblé des dirigeants de plus de 30 pays et des représentants de l’Union européenne. Les participants ont avancé des mesures concrètes d’accélération de l’utilisation de l’électronucléaire pour assurer la sécurité énergétique, atteindre les objectifs climatiques et favoriser le développement durable. Ce tout premier Sommet sur l’énergie nucléaire a marqué un tournant, traçant clairement la voie à suivre – qu’il s’agisse de créer les conditions nécessaires à l’investissement ou de veiller à ce qu’aucun pays ne soit laissé pour compte.

Face à cet élan, l’AIEA a revu à la hausse ses prévisions de production d’électricité d’origine nucléaire pour la quatrième année consécutive. Dans son hypothèse haute, elle prévoit une multiplication de la capacité nucléaire mondiale par 2,5 d’ici 2050, en supposant que les petits réacteurs modulaires (PRM) seraient à l’origine d’un quart de cette énergie supplémentaire.

Aux quatre coins du monde, de nouveaux pays se tournent vers le nucléaire et les pays qui se sont déjà dotés d’un programme électronucléaire prolongent la durée de vie de leurs centrales et en construisent de nouvelles. Pour alimenter des centres de données énergivores sans pour autant augmenter les émissions nocives, les entreprises technologiques concluent des accords avec des acteurs du secteur nucléaire, y compris des fournisseurs d’électricité d’origine nucléaire reconnus et des start-ups spécialistes des PRM.

Cette édition du Bulletin fait le point sur le paysage actuel de l’électronucléaire, en passant en revue les récents progrès et ce qu’il reste à faire pour que ces projections se concrétisent. Qu’il s’agisse de renforcer la main-d’œuvre, de rationaliser les processus ou d’accélérer le déploiement des réacteurs, la trajectoire que nous devons suivre est claire. Pour atteindre nos objectifs, nous devons faire preuve de détermination et traduire dans les faits les ambitions mondiales que nous avons formulées. Le monde a besoin de plus d’énergie nucléaire, il est temps de passer à l’action.

10/2024
Vol. 65-3

Suivez-nous

Lettre d'information