Dans les études hydrologiques à grande échelle, les isotopes stables et les radio-isotopes utilisés comme traceurs sont très utiles pour évaluer la quantité et l’origine des eaux et déterminer si la ressource est durable compte tenu des quantités prélevées. Ils permettent de cartographier les ressources en eau et d’obtenir des informations précises sur leur disponibilité.
La disponibilité de l’eau
Les évaluations globales des ressources en eau impliquent souvent l’établissement d’une cartographie isotopique de ces ressources à différentes échelles et dates. Elles visent à combler le manque de connaissances nécessaires à une exploitation solidaire et soutenable des ressources en eau. Ces connaissances peuvent être relatives à divers aspects, tels que l’étendue et la géologie de l’aquifère, les caractéristiques du flux, la qualité et l’âge de l’eau, le stockage et les taux de prélèvement envisageables. Les principaux facteurs à prendre en compte pour éviter de prélever des quantités d’eau trop importantes dans les cours d’eau sont la quantification de l’équilibre hydrique du cours d’eau, le ruissellement et les interactions avec l’eau souterraine.
L’utilisation d’isotopes stables et de radio-isotopes naturels comme traceurs, combinée aux méthodes hydrologiques classiques, permet d’obtenir des informations essentielles sur la disponibilité des ressources en eau. L’AIEA a mis en place le projet pour l’accroissement de la disponibilité en eau (Projet IWAVE) en vue de renforcer les capacités nationales en matière de collecte, de gestion et d’interprétation des données relatives aux ressources en eau, et de favoriser l’utilisation de techniques de pointe pour améliorer la gestion de ces ressources. Le projet IWAVE montre que les pays peuvent repérer les lacunes dans l’information hydrologique et utiliser des méthodes isotopiques pour bien comprendre la disponibilité de l’eau à l’échelle nationale.