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Rapport de l’AIEA : l’électronucléaire continuera de jouer un rôle majeur dans la production d’électricité bas carbone

34/2020
Vienne (Autriche)

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a publié ses dernières projections des tendances concernant l’énergie, l’électricité et l’électronucléaire d’ici à 2050. Les projections pour 2020 restent dans une large mesure inchangées par rapport à celles de l’année dernière. Dans l’hypothèse haute, les analystes de l’AIEA s’attendent à une augmentation de la capacité mondiale de production électronucléaire de 82 %, pour atteindre 715 gigawatts. Dans l’hypothèse basse, ils prévoient une baisse de 7 %, soit une capacité de production de 363 gigawatts.

« Les dernières projections annuelles de l’AIEA montrent que l’électronucléaire continuera de jouer un rôle majeur dans le bouquet énergétique bas carbone mondial. Selon notre hypothèse haute, la capacité électronucléaire mondiale devrait en effet presque doubler d’ici à 2050. L’atténuation des changements climatiques demeure un des principaux facteurs potentiels en faveur du maintien des programmes électronucléaires existants et d’un recours accru à l’énergie d’origine nucléaire », déclare Rafael Mariano Grossi, Directeur général de l’AIEA.

La 40e édition de la publication intitulée Energy, Electricity and Nuclear Power Estimates for the Period up to 2050 (Estimations concernant l’énergie, l’électricité et l’électronucléaire jusqu’en 2050) présente en détail et par région les tendances mondiales en matière d’électronucléaire. Les projections de la capacité de production électronucléaire se composent d’estimations basses et hautes, qui reflètent différents scénarios d’utilisation, à l’échelle mondiale, de cette source d’énergie bas carbone.

Entre 2019 et 2050, la production d’électricité mondiale devrait plus que doubler, ce qui représente une croissance supérieure à celle de la capacité de production électronucléaire, même dans l’hypothèse haute.  Les experts de l’AIEA s’attendent donc à une stabilisation ou à une baisse de la part de l’électronucléaire dans la production mondiale d’électricité. En 2019, 10,4 % de l’électricité produite dans le monde était d’origine nucléaire.

Selon le rapport, pour que la part de l’électronucléaire dans la production mondiale d’électricité atteigne 11 % d’ici à 2050, comme prévu dans l’hypothèse haute, il est impératif de prendre immédiatement des mesures concertées. Dans l’hypothèse basse, cette part pourrait tomber à environ 6 %.

Les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques de 2016 et d’autres initiatives pourraient contribuer à l’accroissement du recours à l’électronucléaire, à condition que soient établies les politiques énergétiques et les structures de marché nécessaires à la facilitation des investissements dans les technologies bas carbone de production d’électricité acheminable. En outre, l’électronucléaire pourrait fournir des solutions pour répondre à l’augmentation de la consommation d’électricité, aux préoccupations concernant la qualité de l’air, et aux problèmes relatifs à la sécurité de l’approvisionnement énergétique et à la volatilité des prix des autres combustibles.

Le rapport indique qu’environ deux tiers des réacteurs nucléaires de puissance sont en service depuis plus de 30 ans, soulignant la nécessité de prévoir un renouvellement important des capacités nucléaires pour compenser des mises à l’arrêt définitif de ces réacteurs. Des incertitudes subsistent quant au remplacement du grand nombre de réacteurs devant être retirés du service vers 2030 et après, en particulier en Amérique du Nord et en Europe, et toujours plus de réacteurs font l’objet de programmes de gestion du vieillissement et d’exploitation à long terme.

Depuis la première publication des projections de l’AIEA, il y a 40 ans, celles-ci ont continuellement été affinées pour refléter l’évolution du paysage énergétique mondial. Au cours de la dernière décennie, la fourchette de projections de l’évolution de l’électronucéaire définie dans les éditions précédentes s’est toujours révélée correcte.

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