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L’Ouganda peut à nouveau proposer des services essentiels de radiothérapie grâce à l’aide de l’AIEA

2018/2
Kampala

L’Ouganda a inauguré aujourd’hui un nouvel appareil de radiothérapie qui permettra la reprise des traitements anticancéreux essentiels. L’AIEA a contribué à l’achat du nouvel appareil et assuré la sûreté de son installation à l’Institut ougandais du cancer. (Photo : Institut ougandais du cancer)

L’Ouganda a inauguré aujourd’hui un nouvel appareil de radiothérapie qui permettra la reprise des traitements anticancéreux essentiels après que l’unique appareil dont disposait le pays fut tombé en panne en 2016. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fourni un appui technique et financier en vue du rétablissement des services de radiothérapie en Ouganda.  

À la demande du Gouvernement ougandais, l’AIEA a contribué à l’achat du nouvel appareil et assuré la sûreté de son installation à l’Institut ougandais du cancer, dans la capitale Kampala. L’aide financière fournie par l’AIEA s’élève à plus de 500 000 euros. Elle couvre les dépenses dues au déclassement de l’ancien appareil de radiothérapie ainsi que les frais d’achat du nouvel appareil sur la base d’un partage des coûts avec le Gouvernement. L’AIEA a également fourni des conseils sur les mesures à prendre pour adapter l’installation existante au nouvel appareil et de former le personnel médical.

« Les traitements anticancéreux permettent de sauver des vies et leur rétablissement en Ouganda est une excellente nouvelle », a déclaré le Directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, lors de l’inauguration à Kampala, en présence de hauts responsables ougandais. « L’AIEA est fière d’avoir été votre partenaire », a-t-il ajouté. 

Le nouvel appareil au cobalt 60 offre aux patients des traitements plus efficaces et plus précis. Il complétera les services de curiethérapie proposés actuellement à l’Institut ougandais du cancer et permettra de prendre en charge les cancers gynécologiques.

« L’utilisation de la radiothérapie en Afrique prend lentement de l’ampleur », a affirmé M. Jackson Orem, directeur de l’Institut ougandais du cancer. « L’élargissement de l’accès au traitement ne se fera pas sans obstacles, comme on a pu le voir avec la panne de l’appareil de radiothérapie en Ouganda. Heureusement, la gestion commune de cette crise avec l’AIEA et les enseignements tirés nous ont permis de transformer l’échec en réussite ». 

Comme de nombreux autre pays à revenu faible et intermédiaire, l’Ouganda est confronté à une prévalence croissante des maladies chroniques telles que le cancer. Le Centre international de recherche sur le cancer estime que ce pays d’Afrique de l’Est compte chaque année environ 30 000 nouveaux cas. Le nombre annuel de décès liés au cancer est supérieur à 20 000. Plus de 40 % des femmes atteintes souffrent de cancer du sein ou de cancers gynécologiques, tandis que 20 % des patients masculins sont atteints de cancer de la prostate. Ces types de cancers peuvent être traités efficacement grâce à la radiothérapie.

« L’un des rôles essentiels de l’AIEA est d’aider les pays à utiliser la science et la technologie nucléaires en vue de favoriser leur développement socio-économique dans des domaines où les applications nucléaires présentent un avantage comparatif », a déclaré M. Amano. « Nous avons formé de nombreux professionnels de santé ougandais et sommes très satisfaits de la collaboration efficace entre le Gouvernement et l’AIEA dans la lutte contre le cancer ».

M. Amano a assisté à l’inauguration dans le cadre d’une visite en Ouganda du 17 au 20 janvier durant laquelle il a également rencontré le Président Yoweri Museveni et le Premier Ministre Ruhakana Rugunda pour discuter des projets de coopération technique de l’AIEA et d’autres domaines d’intérêt commun.

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