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L’AIEA achève une mission du Service consultatif international sur la protection physique au Rwanda

109/2024
Kigali, Rwanda

L’équipe IPPAS s’est rendue à la station thermique de Gisagara, qui utilise des sources radioactives à des fins de mesure. (Photo : Autorité rwandaise de régulation des services d’utilité publique)

Une équipe d’experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vient de terminer une mission de deux semaines au Rwanda. Organisée à la demande du Gouvernement rwandais dans le cadre du Service consultatif international sur la protection physique (IPPAS), la mission a été menée du 28 octobre au 8 novembre 2024. Il s’agissait de la première mission IPPAS au Rwanda.

Accueillis par l’Autorité rwandaise de régulation des services d’utilité publique (RURA), les six experts de la mission ont analysé le régime de sécurité nucléaire du Rwanda pour les matières radioactives et les installations et activités associées. Ils se sont notamment rendus à la centrale thermique de Gisagara, qui utilise des sources radioactives pour mesurer le niveau de tourbe et en évaluer la consistance, dans la province méridionale du Rwanda. L’équipe a également visité le Rwanda Cancer Center, un centre de lutte contre le cancer qui a mis en place son premier appareil de curiethérapie à l’hôpital militaire de Kanombe, à Kigali.

Le Rwanda a accepté l’Amendement de 2005 à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires (A/CPPMN) en 2021. Cet amendement renforce considérablement la Convention initiale en élargissant son champ d’application et en imposant aux parties l’obligation d’assurer la protection physique de toutes les installations et matières nucléaires utilisées à des fins pacifiques, que ce soit dans le cadre d’une utilisation nationale, de l’entreposage ou du transport.

L’équipe IPPAS, dirigée par Simon Vleugels de l’Autorité néerlandaise de radioprotection et de sûreté nucléaire, comprenait des experts du Ghana, du Nigéria, du Sénégal et de l’Ouganda, ainsi qu’un membre du personnel de l’AIEA. L’équipe s’est entretenue avec des représentants du Ministère de la gestion des situations d’urgence, du Ministère de la santé, du Ministère de la justice, de l’Organe rwandais de l’énergie atomique, des forces de défense rwandaises, de l’Autorité environnementale rwandaise, de l’Autorité rwandaise de l’alimentation et des médicaments, du Bureau d’enquête du Rwanda, de la police nationale rwandaise et des autorités chargées des douanes et de l’immigration.

L’équipe a félicité le Rwanda pour ses mesures globales de renforcement du régime de sécurité nucléaire et pour la collaboration efficace entre les différentes autorités compétentes en matière de sécurité nucléaire. Elle a formulé des recommandations et des suggestions pour aider le Rwanda à améliorer ses procédures et pratiques en matière de sécurité nucléaire.

En outre, l’équipe a recensé de bonnes pratiques qui pourraient être des exemples précieux pour d’autres États Membres de l’AIEA, et ainsi contribuer à l’amélioration à long terme de la sécurité nucléaire mondiale.

Elena Buglova, Directrice de la Division de la sécurité nucléaire à l’AIEA, a salué les efforts déployés par le Rwanda pour garantir la sécurité des infrastructures critiques et des matières nucléaires et autres matières radioactives utilisées dans le pays. « Les conclusions de la mission IPPAS au Rwanda aideront à mettre en place un régime de sécurité nucléaire solide dans le pays. »

« Étant donné que le Rwanda prévoit d’accélérer son utilisation de la technologie nucléaire, notamment dans les secteurs des soins de santé et de l’énergie, il est absolument indispensable de renforcer son cadre réglementaire et de mettre en place une infrastructure solide de sécurité nucléaire qui protégera à la fois notre population et notre environnement », indique Evariste Rugigana, Directeur général de la RURA. Au début de l’année, l’Organe rwandais de l’énergie atomique a signé un mémorandum d’accord pour le déploiement de petits réacteurs modulaires.

« Cette mission IPPAS sera cruciale pour garantir le maintien des niveaux de sécurité les plus élevés. Elle montre en outre que nous avons à cœur d’assurer la sûreté et la sécurité des matières et des installations nucléaires dans notre pays en travaillant en étroite collaboration avec des experts internationaux. Notre collaboration avec l’AIEA dans le cadre de l’IPPAS nous aidera à adopter les meilleures pratiques et à mieux nous préparer à réagir à tout problème de sécurité », ajoute-t-il.

Contexte

Cette mission IPPAS était la 106e mission menée par l’AIEA depuis le lancement du programme en 1995.

Les missions IPPAS ont pour but d’aider les États à renforcer leur régime national de sécurité nucléaire. L’objectif est de fournir des conseils d’experts sur la mise en œuvre des instruments internationaux, et de transmettre des orientations de l’AIEA sur la protection des matières nucléaires et autres matières radioactives et des installations associées.

Lors des missions, une équipe internationale d’experts observe le système de protection physique d’un pays, le compare aux bonnes pratiques internationales et formule des recommandations pour l’améliorer. Les missions de l’IPPAS sont menées à la fois à l’échelle nationale et à l’échelle des installations.

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