Le Sénégal a renforcé sa préparation face aux menaces de sécurité nucléaire, en partie grâce au Plan intégré d’appui en matière de sécurité nucléaire (INSSP) mis en place dans le pays. Ce plan, élaboré en collaboration avec l’AIEA, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Sénégal pour mettre en place un régime de sécurité nucléaire efficace et durable.
« Avant l’INSSP, nous ne pensions pas que la sécurité nucléaire pouvait constituer un problème pour notre pays, celui-ci n’ayant pas de programme électronucléaire. En coopération avec l’AIEA, nous nous employons à présent à évaluer les menaces », explique Ndèye Arame Boye Faye, directrice générale de l’Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARSN), l’organisme de réglementation du Sénégal. « Depuis que nous travaillons avec l’AIEA, nous avons également redéfini nos priorités et réévalué nos capacités, tout en renforçant nos compétences dans le domaine de la sécurité nucléaire. »
Les mesures de sécurité nucléaire visent principalement à prévenir, à détecter et à contrer des utilisations malveillantes de matières radioactives, telles que les actes de terrorisme nucléaire. Les pays peuvent s’appuyer sur un plan exhaustif pour déterminer leurs besoins et mettre en œuvre des mesures efficaces et durables, le but ultime étant de prévenir les dommages que peuvent causer les rayonnements ionisants quand des matières radioactives tombent entre de mauvaises mains.
L’INSSP aide le pays à déterminer ses besoins en matière de sécurité nucléaire ainsi qu’à classer ceux-ci par ordre de priorité, et contient des suggestions concernant les mesures à prendre pour améliorer la situation. Sur demande, l’AIEA peut élaborer un INSSP en collaboration avec les autorités nationales compétentes et, si nécessaire, avec d’autres partenaires internationaux.
Un tel plan couvre tous les aspects liés au renforcement et au maintien de la sécurité nucléaire, notamment le cadre législatif et réglementaire du pays, l’évaluation des menaces et des risques, le régime de protection physique ainsi que la détection des actes criminels et non autorisés mettant en jeu des matières non soumises à un contrôle réglementaire, et les interventions à mener en pareils cas. L’INSSP fait l’objet de révisions périodiques destinées à vérifier qu’il reste adapté aux besoins du pays.
Grâce à l’approche globale de l’INSSP, les différentes autorités ont pu mieux prendre conscience des responsabilités de chacune en matière de sécurité nucléaire, ce qui, à terme, les a aidées à travailler ensemble.