You are here

Renforcement des cadres réglementaires pour la sécurité nucléaire en Afrique

,

Participants à l'atelier de l'AIEA sur le renforcement des cadres réglementaires pour la sécurité nucléaire en Afrique, qui a eu lieu à Rabat (Maroc). (Photo : Agence marocaine de sûreté et sécurité nucléaires et radiologiques

Le renforcement des cadres réglementaires nationaux pour la sécurité nucléaire face aux menaces d'actes malveillants mettant en jeu des matières nucléaires et d'autres matières radioactives en Afrique est l'objectif principal d'un projet global de l'AIEA sur l'amélioration des cadres réglementaires nationaux pour la sécurité nucléaire dans les États africains, qui a été lancé lors d'un atelier régional tenu ce mois-ci à Rabat (Maroc). 

« La sécurité nucléaire est de plus en plus importante compte tenu des nouvelles menaces dans le monde », déclare Raja Abdul Aziz Raja Adnan, directrice de la Division de la sécurité nucléaire de l'AIEA. « Les menaces auxquelles nous devons faire face aujourd'hui sont de nature internationale et une coopération efficace est essentielle pour y répondre ».

Des organismes de réglementation et des experts juridiques de toute l'Afrique ont reçu des informations importantes sur : les instruments internationaux de sécurité nucléaire, comme les orientations pertinentes de l'AIEA en la matière ; l'importance d'une réglementation adéquate pour la protection physique des matières et installations nucléaires, des autres matières radioactives et des installations associées ; et la réglementation relative aux matières nucléaires et autres matières radioactives non soumises à un contrôle réglementaire.

« Il est largement admis que la menace du terrorisme nucléaire est réelle et requiert une réponse à l'échelle mondiale.  La sécurité nucléaire est extrêmement importante pour les pays africains étant donné que la plupart d'entre eux utilisent des sources radioactives susceptibles d’être utilisées à des fins malveillantes », affirme Khammar Mrabit, directeur général de l’Agence marocaine de sûreté et sécurité nucléaires et radiologiques.

Soixante-quinze participants de 36 pays ont assisté à l'atelier organisé par l'AIEA en coopération avec l’Agence marocaine de sûreté et sécurité nucléaires et radiologiques.

Le renforcement de la sécurité nucléaire mondiale requiert l'élaboration et la mise en œuvre de procédures réglementaires strictes au niveau national.

Lors des sessions interactives, qui ont duré une semaine, il a été demandé aux participants d'évaluer le cadre juridique de leur pays en matière de sécurité nucléaire et de déterminer les mesures que les autorités compétentes devaient prendre, actuellement et à l'avenir, pour mettre en place une réglementation et des processus visant à renforcer la sécurité nucléaire.

« Cette réunion m'a aidée à acquérir les connaissances dont mon pays a besoin pour élaborer la réglementation requise selon les recommandations et les orientations internationales », déclare Abigail Chilulu, responsable de la sûreté radiologique à l'Autorité de radioprotection de la Zambie. Elle ajoute qu'« échanger avec des pays qui ont déjà établi leur réglementation et apprendre de leur expérience aidera à renforcer la sécurité nucléaire en Zambie ».

La réunion a également permis de repérer les lacunes dans les cadres réglementaires nationaux et de définir des plans par pays relatifs à l'élaboration d'une réglementation en matière de sécurité nucléaire, y compris de mesures intérimaires. Un appui a été fourni à l'élaboration de réglementations relatives à la protection physique des matières nucléaires et autres matières radioactives et des installations associées, ainsi qu'à la sécurité du transport, et à la sécurité des matières nucléaires et autres matières radioactives non soumises à un contrôle réglementaire.

« Cet atelier est très important pour le Burundi, car les recommandations aideront les décideurs à comprendre l'importance et la nécessité de la mise en place d'un cadre réglementaire pour la sécurité nucléaire », déclare Isaac Hacimana, agent de liaison national du Ministre des relations extérieures et de la coopération internationale du Burundi.

Pour terminer, Raja Adnan a informé les participants qu'en complément de l'atelier, deux cours seront organisés dans l'année au niveau sous-régional, l'un destiné aux pays francophones, l'autre aux pays anglophones.

Le projet se poursuivra avec des activités de formation sur mesure concernant l'élaboration de réglementations en matière de sécurité nucléaire basées sur les besoins spécifiques des pays, les missions d'experts nationaux et l'examen des projets de réglementations.

La réunion de Rabat a eu lieu du 3 au 7 avril.

Suivez-nous

Lettre d'information