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L'Afrique obtient son premier réacteur de recherche hôte dans le cadre de l'initiative de réacteur-laboratoire par internet

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Les réacteurs de recherche sont des outils essentiels pour la formation théorique et pratique dans le domaine de la science nucléaire. (Photo : École régionale sur les réacteurs de recherche de l'AIEA en Thaïlande, avril 2017).

Grâce à un accord signé aujourd'hui à Vienne, des étudiants d'Afrique du Sud, du Kenya, de Tanzanie et de Tunisie bénéficieront d'un accès en ligne aux installations d'un réacteur de recherche au Maroc dans le cadre d'une formation théorique et pratique dans le domaine nucléaire. Des chercheurs d'autres pays africains devraient se joindre au projet.

Les réacteurs de recherche sont essentiels pour l'étude des techniques d'analyse nucléaire modernes, mais il n'en existe que neuf en Afrique. Permettre aux experts des pays africains qui ne possèdent pas de réacteur de recherche d'accéder à celui d'un autre pays stimulera la recherche et le développement des sciences nucléaires sur le continent, a déclaré Mikhail Chudakov, directeur général adjoint et chef du Département de l'énergie nucléaire. L'AIEA a facilité la coopération régionale.

Le Centre national de l'énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) du Maroc mettra son réacteur de recherche TRIGA MA-R1 à la disposition des étudiants en génie nucléaire et en physique nucléaire.

« Les établissements marocains de science et de technologie nucléaires mettent leurs infrastructures ainsi que l'ensemble de leurs connaissances et de leur expérience à la disposition d'autres pays africains par le biais de l'AIEA », a déclaré Khalid El Mediouri, directeur général du CNESTEN. « Cet accord renforcera la coopération entre les pays africains en développement dans le domaine de la formation théorique sur le nucléaire ».

Le réacteur-laboratoire par internet de l'AIEA a été lancé en 2015 pour aider les pays n'étant pas dotés de réacteurs de recherche à atteindre leurs objectifs en matière de renforcement des capacités nucléaires, et pour promouvoir le développement de la science et de la technologie. Le réacteur-laboratoire par internet permet de relier un réacteur hôte à des salles de cours d'universités d'autres pays, donnant ainsi un aperçu pratique de la physique du réacteur, de son fonctionnement et de ses applications. Les étudiants peuvent accéder au réacteur de recherche via internet pour assister à des expériences de physique des réacteurs.

« Le réacteur-laboratoire par internet est un moyen économique d'améliorer l'expérience d'apprentissage. Les étudiants des établissements invités peuvent participer aux expériences menées sur les réacteurs, interagir avec l'équipe d'exploitation et recevoir et analyser des données en temps réel », a expliqué M. Chudakov.

Des étudiants tanzaniens et tunisiens ont déjà participé au projet de réacteur-laboratoire par internet par le biais de transmissions en direct du réacteur ISIS du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Ces étudiants, ainsi que des étudiants kenyans et sud-africains, pourront maintenant avoir accès aux expériences menées sur le réacteur TRIGA MA-R1 au Maroc.

Dans le cadre du réacteur-laboratoire par internet, des expériences menées dans le réacteur ISIS du CEA sont retransmises dans des universités au Bélarus et en Lituanie, tandis que le centre de recherche de Bariloche de la Commission nationale argentine de l'énergie atomique permet à des établissements invités de Colombie, de Cuba et d'Équateur d'accéder à son réacteur de recherche RA-6. L'année dernière, le projet a été étendu à l'Asie, avec le Centre de recherche et d'éducation de l'Université Kyung Hee en Corée du Sud comme installation hôte. Les premières retransmissions devraient avoir lieu plus tard dans l'année.

Le réacteur-laboratoire par internet a été créé dans le cadre de l'Initiative sur les utilisations pacifiques de l'AIEA, qui vise à accroître l'offre mondiale de programmes de formation théorique et pratique dans le domaine du nucléaire grâce à des installations de réacteurs de recherche.

Khalid El Mediouri (à gauche), directeur général du CNESTEN, et Mikhail Chudakov, directeur général adjoint et chef du Département de l'énergie nucléaire de l'AIEA, signent un accord qui permettra à des chercheurs africains d'utiliser le réacteur de recherche du Maroc pour la formation théorique et pratique à distance. (Photo : AIEA)

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