Les réacteurs de recherche se révèlent très utiles pour aider les pays à exécuter des activités de recherche scientifique, de formation théorique et pratique, tout en produisant des neutrons essentiels à la médecine, à l’agriculture et à l’industrie. Avant d’investir dans une telle installation, les pays doivent veiller à avoir le personnel nécessaire à la bonne exécution du programme prévu. Un nouvel outil de formation de l’AIEA, récemment mis à l’essai au Sénégal, leur permet d’y parvenir en proposant un modèle de développement des compétences du personnel nécessaire aux nouveaux programmes de réacteurs de recherche, du stade de la planification à celui de l’exploitation.
« L’AIEA soutient les pays à chaque étape du cycle de vie d’un réacteur de recherche, notamment en mettant en place l’infrastructure nucléaire nécessaire à sa construction, à son exploitation et à son utilisation en toute sécurité », déclare Petr Chakrov, chef de la Section des réacteurs de recherche de l’AIEA. « Grâce à cette session de formation pilote au Sénégal, nous avons donné le coup d’envoi d’une nouvelle initiative visant à renforcer notre aide aux pays qui cherchent à former le personnel indispensable à un nouveau programme de réacteur de recherche. »
La session de formation sur l’utilisation de l’outil de modélisation des ressources humaines de l’AIEA pour les nouveaux programmes de réacteurs de recherche s’est déroulée du 12 au 16 décembre à Dakar (Sénégal). Ce pays d’Afrique de l’Ouest est en train de planifier un programme de réacteur de recherche, dont l’étude de faisabilité devrait avoir lieu au début de 2023, a expliqué Cheikh Niane, coordinateur technique du projet de réacteur de recherche du Sénégal et secrétaire général du Ministère du pétrole et des énergies.
Les séances de formation menées par une équipe de trois spécialistes de l’AIEA à l’intention de 12 responsables comprenaient une démonstration du modèle de RH, l’installation et la configuration de l’outil sur les ordinateurs des participants, ainsi que la présentation des compétences fondamentales pour la modélisation dynamique et des exercices basés sur des scénarios faisant appel à l’outil. Elles ont aussi abordé des questions telles que les bonnes pratiques en matière de planification de la main d’œuvre, la sûreté et la dotation en personnel de l’organisme de réglementation, les perspectives en matière d’exploitation et de réglementation, et l’examen de données relatives aux ressources humaines destinées aux programmes de réacteurs de recherche.
« La gestion des ressources humaines est la pièce maîtresse du bon déroulement d’un projet » dit M. Niane. « Nous devrions faire le point sur la main-d’œuvre dont nous disposons pour appuyer un programme nucléaire dans le pays et définir le profil des personnes à recruter. Nous allons commencer dès maintenant avec l’équipe composée des principaux acteurs qui vient d’être formée. »
L’outil de modélisation des ressources humaines pour les nouveaux programmes de réacteurs de recherche a été mis au point à partir d’un outil de modélisation des ressources humaines pour l’électronucléaire (NPHR), fourni à l’AIEA par les États-Unis d’Amérique en 2011. Les pays s’en servent pour mieux appréhender leurs besoins en main-d’œuvre et le flux des ressources humaines lorsqu’ils envisagent d’entreprendre un programme électronucléaire. Ce nouvel outil, destiné aux programmes de réacteurs de recherche, les aidera à avoir une meilleure idée des besoins en ressources humaines et de la nécessité d’une formation cohérente du personnel au niveau national dans ce domaine.
