You are here

La chasse à la fièvre Ebola en Sierra Leone — la perspective nucléaire

18/12/2018
Après avoir affronté une épidémie de fièvre Ebola dévastatrice en 2014, des vétérinaires sierra-léonais apprennent à leurs pairs africains à capturer des chauves-souris porteuses du virus, à prélever des échantillons et à établir des diagnostics, avec l’aide de l’AIEA et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). <br /><br />
Les vétérinaires apprennent à étudier les espèces à la fois dans leur habitat naturel sauvage et en laboratoire, où ils utilisent des techniques dérivées du nucléaire pour diagnostiquer d’éventuels virus. Cet essai photographique illustre leur façon de procéder.Première étape : les vétérinaires et les experts de la vie sauvage entrent dans la jungle pendant la nuit pour ne pas perturber le rythme de vie des animaux.Deuxième étape : ils posent des filets et attendent qu’un animal se fasse prendre.Moins d’une heure plus tard, les premières chauves-souris apparaissent.Afin d’éviter toute contamination, les courageux vétérinaires enfilent des équipements de protection individuelle complets avant de manipuler les chauves-souris.« Pour diagnostiquer et identifier un virus, on a besoin d’un échantillon de bonne qualité, correctement prélevé et transporté », explique Hermann Unger, administrateur technique à la Division mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture. « Il est donc nécessaire de protéger tant l’animal que la personne qui le manipule. »Une fois placées dans un sac spécial, les chauves-souris sont emmenées au laboratoire.Les vétérinaires prélèvent des échantillons de sang et de salive.Au moyen de techniques dérivées du nucléaire et de matériel fourni par l’AIEA, les vétérinaires vérifient si ces minuscules animaux sont porteurs de virus.Pourquoi tant de précautions ?  <br /><br /> Car les chauves-souris peuvent être porteuses de plus d’une centaine de virus différents, dont certains se transmettent aux humains via les fluides corporels, comme le sang. L’Ebola est un de ceux-là. Chaque année, une dizaine de nouveaux virus sont découverts chez les chauves-souris.Le mois dernier, des vétérinaires et des experts de la vie sauvage de sept pays d’Afrique ont participé à une formation organisée par la Division mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture, au cours de laquelle ils ont appris à capturer des chauves-souris afin de prélever des échantillons et d’établir un diagnostic.Pendant les deux semaines de formation, sous le ciel étoilé de la jungle de Njala, dans le centre de la Sierra Leone, ils ont capturé plus de 30 chauves-souris à des fins d’analyse.Il s’agissait du deuxième cours d’une série de formations destinées à amener les vétérinaires africains à unir leurs forces et, grâce à une surveillance active, à prévenir toute nouvelle épidémie dans la région.La surveillance est d’autant plus importante que la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une nouvelle épidémie de fièvre Ebola depuis août 2018.<br /><br />
Photos et texte : Laura Gil/AIEA

Suivez-nous

Lettre d'information